Vincent Cassel dans "Gauguin" : "Je ne voulais pas avoir l’air d’un imbécile avec un pinceau à la main"

Publié le 19 septembre 2017 à 18h30, mis à jour le 20 septembre 2017 à 15h09
Vincent Cassel dans "Gauguin" : "Je ne voulais pas avoir l’air d’un imbécile avec un pinceau à la main"

INTERVIEW – L’acteur français Vincent Cassel livre une performance épatante dans "Gauguin", le long-métrage d’Edouard Deluc consacré à l’exil tahitien du célèbre peintre. LCI l’a rencontré.

La dernière fois qu’il a interprété une figure "historique", il a remporté un César. Après avoir prêté ses traits à l’ennemi public n°1 Jacques Mesrine, en 2008, Vincent Cassel s’est glissé dans la peau de l’un des plus grands peintres français du XIXe siècle. Réalisé par Edouard Deluc, Gauguin – Voyage de Tahiti n’est pas un biopic classique mais le récit de l’exil polynésien d’un artiste et d’un homme, en quête de liberté, loin des conventions artistiques et sociales de l’époque.

Peu familier de l’œuvre de Gauguin, le comédien avoue qu’il a beaucoup lu, notamment Noa Noa, le carnet de voyage  du peintre, relatant son premier séjour à Tahiti, en 1893. Et raconte qu’il a pris des cours, "pour ne pas avoir l’air d’un imbécile avec un pinceau à la main (…) J’y ai pris goût et je me suis mis à peindre, de plus en plus en me disant que j’avais découvert quelque chose et que j’allais continuer. Et puis le film s’est arrêté et pffftt… ", raconte-il, un brin déçu.

De tous les plans, ou presque, Vincent Cassel s’est jeté à corps perdu dans ce projet qui lui a permis, à l’automne 2016, de découvrir toute la splendeur de la Polynésie française, tournant de nombreuses scènes avec des comédiens locaux, moins expérimentés que lui. Mais pas moins talentueux :  "Tout ce qu’on dit sur Tahiti, c’est vrai. C’est magnifique, les gens sont extrêmement généreux. Il y a une douceur de vivre incroyable", se souvient-il, enthousiaste. 

En découle une anecdote pour le moins savoureuse. A la recherche d’un hamac, Vincent Cassel se voit opposer une fin de non-recevoir par ses hôtes. "On m’a dit : 'Il y a pas de hamac'. J’ai répondu : 'Vous rigolez ou quoi ? C’est un pays pour les hamacs !' Et là on m’a expliqué : 'Ici, il n’y a rien qui pique. Pas de scorpion, pas d’araignée… Donc pas de hamac !'".


Jérôme VERMELIN

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