Vincent Lindon dégomme les exilés fiscaux du cinéma français

Publié le 20 janvier 2016 à 18h08
Vincent Lindon dégomme les exilés fiscaux du cinéma français

COUP DE GUEULE - Il n'a pas sa langue dans sa poche. A l'occasion de la sortie du film "Les Chevaliers Blancs", inspiré de l'affaire de L'Arche de Zoé, Vincent Lindon a répondu aux questions des lecteurs du "Parisien". L'occasion d'adresser un tacle bien senti à ses confrères installés à l'étranger depuis qu'ils ont du succès.

Il ne va pas se faire que des amis... et il s'en moque. Interrogé par un lecteur du Parisien au sujet des acteurs français domiciliés à l'étranger, pour raisons fiscales, Vincent Lindon n'a peur de dire ce qu'il pense. "Je ne comprends pas que, quand on gagne sa vie dans un pays aussi bien, de manière aussi privilégiée, on n'ait pas envie de payer pour la Poste, les pompiers, les infirmières, la police. Moi, j'adore payer pour ça", assure le comédien, à l'affiche cette semaine du film Les Chevaliers Blancs, inspiré de l'affaire de L'Arche de Zoé.

"Tu me rends la Légion d'honneur !"

"Ou alors, si tu pars, il y a des choses à donner en échange", suggère celui qui incarnait un chômeur dans La loi du marché, un rôle qui lui a permis de décrocher le prix d'interprétation en mai dernier à Cannes. "Tu me rends la Légion d'honneur, car c'est un peu un déshonneur de nous quitter. La Sécurité sociale, terminée, et tu ne rentres plus dans les musées nationaux et je contrôle ton entrée en France. Ce que je n'aime pas, c'est le fait de partir sans être parti." Les intéressés se reconnaîtront.

Vincent Lindon ne voit-il vraiment aucun intérêt à quitter la France ? "Sûrement monétaires, mais cérébraux, non. C'est ma tête qui m'intéresse, c'est mon cœur. Ce n'est pas mon portefeuille", insiste cet ancien soutien de François Bayrou à l'élection présidentielle de 2007. "Cela m'aurait plu d'avoir une fonction, un mandat citoyen. Mais je crois qu'il y a une autre politique qui s'invente de plus en plus. Une politique de proximité, d'immeuble, de quartier, de syndicat, d'université. Ça va se développer." Prêts à le suivre ? 

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Jérôme VERMELIN

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