Baisse d'impôts : ce que ça va changer pour les classes moyennes

par Aurélien DELIGNE
Publié le 9 septembre 2016 à 14h33, mis à jour le 9 septembre 2016 à 23h09

Source : Sujet TF1 Info

IMPOTS - Le gouvernement a annoncé ce vendredi 9 septembre une baisse d'un milliard d'euros de l'impôt sur le revenu pour les classes moyennes. Au total, cinq millions de foyers devraient en bénéficier. Mais selon un avocat fiscaliste, il vaudrait mieux se méfier des effets d'annonce.

"Rendre aux Français une partie des efforts qui leur avaient été demandés". C'est en ces termes que le ministre de l'Economie et des Finances Michel Sapin a expliqué, vendredi 9 septembre, la baisse d'un milliard d'euros de l'impôt sur le revenu. Cette mesure "prendra la forme d'une réduction d'impôt sur le revenu de 20% au bénéfice des classes moyennes" a-t-il précisé. Selon lui, 5 millions de foyers devraient pouvoir en profiter.

Qui est concerné ?

Pour un célibataire, ses revenus mensuels ne devront pas dépassé les 1.700 euros net pour bénéficier de cette réduction d'impôt. Un couple ne devra pas percevoir plus de 3.400 euros. 

Cette limite a été majorée pour les familles. Un couple avec trois enfants, ne devra pas gagner plus de 4.800 euros par mois.

A quelle hauteur ?

Comme l'explique le gouvernement, le gain sera de 190 euros pour un célibataire qui perçoit 1.700 euros de salaire net. Un couple avec deux enfants qui gagne 4.100 euros verra quant à lui son impôt sur le revenu baisser de 360 euros. En moyenne, la baisse devrait atteindre 200 euros pour les 5 millions de ménages. 

A partir de quand ?

Les contribuables concernés devront attendre l'année prochaine pour en bénéficier. Cette baisse devrait donc s'appliquer sur les impôts de 2017 calculés sur les revenus perçus en 2016. 

Mais pour Frédéric Naïm, avocat fiscaliste à Paris, il faut se méfier des effets d'annonce. Selon lui c'est un "cadeau électoral" qui pourrait éventuellement être supprimé avec l'alternance, si le nouveau gouvernement juge que les financements ne sont pas suffisants. "Nous n'avons rien sur quoi nous baser, ni un texte, ni un projet de loi", précise-t-il. Il est donc très difficile de savoir précisemment, comment et si cette mesure va réellement s'appliquer. 


Aurélien DELIGNE

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