Bitcoin : ni cours légal, ni capital garanti... Les autorités financières mettent en garde les acheteurs

Publié le 4 décembre 2017 à 22h42, mis à jour le 24 janvier 2018 à 12h18

Source : Sujet JT LCI

INVESTISSEMENT - Le phénomène bitcoin n'affole pas que les investisseurs. Les autorités françaises de la finance appellent les épargnants prêts à se lancer à "la plus grande vigilance" rappelant notamment que le capital investi n'est pas garanti.

Un krach peut arriver. Le cours du bitcoin a beau avoir frôlé les 12.000 dollars à la toute fin du mois de novembre 2017 et se maintenir à 11.000 dollars (9280 euros) ce lundi 4 décembre (contre quelques centimes à sa création en 2009), il pourrait parfaitement s'effondrer à l'avenir. C'est le message de prudence que les autorités françaises de la finance veulent faire passer aux épargnants qui ne sauraient pas vraiment où il mettent les pieds.

"Depuis plusieurs semaines, le bitcoin a vu sa valorisation croître brutalement. Cette valorisation peut aussi bien s’effondrer de la même manière. L’achat/vente et l’investissement en bitcoins s’effectuent à ce jour en dehors de tout marché réglementé. [...] Les investisseurs s’exposent par conséquent à des risques de perte très élevés en cas de correction à la baisse et ne bénéficient d’aucune garantie ni protection du capital investi", préviennent ainsi  l'Autorité des marchés financiers (AMF) et l'Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) dans un communiqué signé conjointement. 

Pas de cours légal contrairement aux monnaies émises par les banques centrales"
AMF et ACPR dans leur communiqué du 4 décembre 2017

Ceux qui seraient tentés d'investir sont ainsi appelés à "la plus grande vigilance" car leur capital ne bénéficierait d'"aucune garantie". Les deux autorités qui refusent au bitcoin le qualificatif de "monnaie"  ou même de "crypto-monnaie" rappellent en outre qu'il repose sur "un protocole informatique de transactions cryptées et décentralisées (la blockchain) dont le fonctionnement s’appuie sur un réseau sans intermédiaire et ne bénéficiant pas d’un cours légal, contrairement aux monnaies émises par les banques centrales".

La France compterait déjà plus de 100.000 détenteurs de bitcoin, attirés par la révolution numérique qu'il incarne ou par les plus-values escomptées. Quoi qu'il en soit, cet actif divise les économistes. Ses défenseurs prédisent qu'il pourrait dépasser les 50.000 dollars dans les prochains mois. Tandis que ses détracteurs parlent d'un actif purement spéculatif et prêt à se dégonfler.

A noter : les particuliers peuvent se renseigner auprès des équipes de Assurance-Banque-Epargne Info Service en appelant, du lundi au vendredi de 8h à 18h, le 0.811.901.801 (5 centimes par minute + prix d'un appel) ou sur le site Abe-infoservice.fr.  


Laurence VALDÉS

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