TARIFS - Selon les statistiques publiées ce lundi par Familles rurales, une famille qui cherche à manger les fameux cinq fruits et légumes par jour consacre entre 117 et 222 euros par mois à l'achat de ces produits frais. Tout dépend notamment de la part du bio et du local dans son panier.
Quelle est la part des fruits et légumes frais dans votre budget ? Selon Familles rurales, elle représente chaque mois de 10% à 18% du Smic net (actuellement de 1.202,92 euros) pour une famille de quatre (deux enfants et deux adultes), qui en consomme 400 grammes par jour, soit un poids correspondant au minimum de "cinq fruits et légumes" préconisé par les autorités sanitaires.
Afin d'avoir des points de comparaison, l'Observatoire des prix des fruits et légumes*, réalisé pour la 13e année par cette association de consommateurs et publié ce lundi 26 août, s'appuie sur quatre profils. Chaque famille type observe des habitudes différentes concernant la provenance des produits (France ou étranger) et leurs méthodes de production (agriculture conventionnelle ou biologique).
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Voici, selon les relevés de prix effectués par l'association, le montant du panier moyen mensuel et l'évolution de son prix par rapport à l'an dernier :
• 117 euros pour les foyers "à l'affût du prix le plus bas" ;
• 134 euros pour ceux qui "ne consomment pas de bio et mixent produits français et étrangers" ;
• 137 euros pour ceux qui "n'achètent que des produits français" ;
• 222 euros pour les "adeptes du tout-bio".
Les clients correspondants aux trois premiers profils ont fait face à une augmentation de prix assez proche de l'inflation (1,1% sur un an selon les derniers chiffres de l'Insee) : respectivement 1,71% (115 euros en 2018), 1,5% (133 euros en 2018) et 1,46% (135 euros en 2018). Dans le quatrième cas (tout bio), en revanche, le panier a baissé de 14,9% (255 euros en 2018). Le prix de ce dernier panier reste cependant près de deux fois plus élevé que le moins cher des paniers non bio.
Autre bémol souligné par l'association : le suremballage fréquent des fruits et légumes bio (78% en hard-discount, 57% en hypermarchés ou supermarchés) peut apparaître comme un paradoxe pour les clients qui s'attachent à la protection de l'environnement. Il s'agit par exemple des pommes en barquettes.
+ 40% pour les pommes de terre
A noter que les tarifs moyens des fruits n'ont pas suivi la même évolution que ceux des légumes dans ce panel. Les premiers ont baissé en moyenne de 4% en agriculture conventionnelle et de 8% en bio. Les seconds ont, aux contraire, augmenté de 10% en conventionnel et 2% en bio.
Les plus fortes augmentations par rapport à l'an dernier concernent pour le non bio : les cerises (7,64 euros/kilo, + 27%), les pommes de terre (1,81 euro/kilo, +40%) et les tomates (2,45 euros/kilo, +30%) ; pour le bio : les poires (6,06 euros/kilo, +20%) et les courgettes (3,57 euros/kilo, +16%). Les plus fortes baisses ont quant à elles été observées, pour le non bio, sur les pommes (2,28 euros, -16%) et les pêches (2,77%, -16% également) ; pour le bio sur les pêches (5,17 euros/kilo, -31%) et les aubergines (4,08 euros/kilo, -11%).
* Enquête menée du 3 au 9 juin et du 1er au 7 juillet par 64 "veilleurs consommation" de Familles Rurales ayant réalisé 116 relevés sur 26 départements. Les prix de huit fruits et huit légumes, issus de l’agriculture conventionnelle et de l’agriculture biologique, ont été relevés sur quatre surfaces de ventes (hyper/supermarchés, hard-discounts, marchés et magasins spécialisés bio). Les produits sont les suivants : pomme (golden), aubergine (longue), melon (charentais), carotte (nantaise), abricot (bergeron), courgette (longue), cerise (burlat/bigarreau), haricot vert, fraise (ronde), poivron (vert), pêche (blanche), pomme de terre (bintje), nectarine (blanche), tomate (grappe), poire (conférence), salade (laitue).