Les Français raffolent de la raclette et pensent souvent, à tort, que celle qu'ils achètent provient de Savoie.Comment distinguer le fromage fabriqué dans les règles de l'art de celui produit en quantité industrielle dans des usines ?On vous explique en ce 13 décembre, journée mondiale de la raclette.
Un kilo de raclette par an, c'est la consommation moyenne de chaque Français. Ce fromage a été popularisé dans les années 1970, grâce au développement des sports d'hiver et à la vente des appareils de cuisson. Mais sur les dizaines de milliers de tonnes de raclette vendues en France chaque année, à peine 5% sont en réalité fabriquées en Savoie. Information pour le moins surprenante : la plupart proviennent en fait de Bretagne, des usines d’un industriel, une provenance rarement indiquée sur les étiquettes. Comment s’y retrouver, alors ?
Depuis une dizaine d’années, les producteurs de Savoie se battent pour redonner à la raclette une "identité". En 2017, ils ont ainsi réussi à obtenir une IGP "raclette de Savoie", à savoir une indication géographique protégée. Comprendre : quand vous achetez votre produit, si aucune origine n’est signalée, il y a des chances que le fromage ne vienne pas des Alpes. En revanche, si vous apercevez un petit logo jaune et bleu siglé raclette de Savoie, son origine est garantie : il s’agit bien d’une fabrication au lait cru à partir de races locales, nourries sans OGM, sans aliments fermentés. Donc meilleur pour la santé.
Autre astuce : le prix est un bon indicateur. Entre une raclette industrielle au lait pasteurisé et une raclette de Savoie au lait cru, sachez que le prix varie de 6 à 12 euros le kilo. Au goût, là encore, la différence est flagrante : la raclette de Savoie a un goût beaucoup plus corsé, mais moins gras et moins salé que la raclette industrielle.