Déclaration de revenus : pourquoi Impots.gouv.fr est tombé en rade

BUG - Le site des impôts n'a pas été accessible lundi pendant une partie de la soirée, à la veille de la date limite initiale pour déclarer ses revenus (pour le dernier tiers des départements). En cause : un trop grand nombre de connexions pris, à tort, pour une "attaque" par le système informatique de l'administration fiscale.
Tout fonctionnait de nouveau normalement ce mardi 4 juin au matin. Pourtant, quelques heures plus tôt, un vent de panique avait soufflé sur le site des impôts. En effet, lundi soir, vers 21h30, de très nombreux contribuables se sont cassé le nez en essayant de déclarer leur revenus en ligne. "Trois à quatre millions de personnes se sont connectées en même temps. Même si cela était assez prévisible, le système informatique des impôts a considéré qu'il s'agissait d'une activité un peu anormale : les systèmes de protections ont joué et ont en quelque sorte provoqué un bug", explique le secrétaire national de Solidaires Finances publiques, Vincent Drezet, ce mardi sur LCI.
Le système "a cru à une attaque informatique", a confirmé de son côté Gérald Darmanin sur RTL. "Il y a eu plus de trois millions de connexions en moins d’une demi-heure. Beaucoup de Français sans doute, après ce weekend ensoleillé, ont choisi au dernier moment de faire leurs déclarations d’impôts", précise le ministre de l'Action et des Comptes publics. Concrètement, selon lui, "cela a empêché quelques centaines de milliers d'entre eux de faire leur déclaration".
Toute l'info sur
Impôts et prélèvement à la source : un an après
Lire aussi
- La date de déclaration des impôts repoussée de 48 heures après un bug du site à la veille du dernier jour
- Déclaration de revenus : vous avez jusqu'à jeudi 23h59 dernière limite, tous nos conseils pour ne pas faire d'erreur
- Déclaration de revenus : le "montant de votre impôt" est de 0 euro, ne vous emballez pas trop vite
Initialement, la date butoir pour effectuer cette tâche administrative avait été fixée à ce mardi à 23h59 pour les habitants des départements numérotés de 50 à 978, comprenant notamment la région parisienne et l'Outre-Mer. Ailleurs, cette échéance est passée depuis déjà une ou deux semaines, selon les cas. En raison de cet incident, qui a dû donner quelques sueurs froides aux nombreux contribuables un brin procrastinateurs, le ministre a reculé de 48 heures cette date limite. Soit à jeudi 6 juin à 23h59.
Alors qu'il restait ce mardi matin, selon les estimations du gouvernement, "à peu près 5,6 millions de foyers fiscaux" (sur environ 38 millions au total) qui n'avaient pas encore effectué leur déclaration, il faut espérer que le même bug ne se reproduise pas dans la dernière ligne droite. Le phénomène était pourtant prévisible, regrette le représentant de Solidaires Finances publiques, pointant un possible "léger manque d'anticipation" des pouvoirs publics. "Depuis que la télédéclaration existe (2006), on sait que les derniers jours qui précèdent la date limite, on a un pic, un flux" de connexions, rappelle Vincent Drezet.
Sans oublier que cette année, à quelques rares exceptions près, pour la première fois, l'ensemble des contribuables devait déclarer sur Internet. Si ce n'est pas déjà fait, ne cherchez donc pas à tous déclarer jeudi soir.
Sur le même sujet
Déclaration de revenus 2020 : l'échéance tombe ce jeudi pour certains, vérifiez le calendrier
La date limite approche : tout savoir sur la déclaration de revenus 2020
Baisse de revenus : voici comment moduler votre taux de prélèvement à la source
Prélèvement à la source : quel est ce rappel des impôts qui touche certains contribuables ?
Impôt sur le revenu : les Français sont nombreux à demander le report ou la suppression d'acomptes
Coup d'envoi des déclarations de revenus : ce qui change pour vos impôts
Les articles les plus lus
EN DIRECT - Covid-19 : 25.263 personnes hospitalisées, 301 décès en 24h
Son enfance en Algérie, son grand amour partagé : Marthe Villalonga ouvre ses jardins secrets
EN DIRECT - Affaire des "écoutes" : "J’ai ressenti l’injustice profonde, choquante", explique Nicolas Sarkozy dans le Figaro
Mesures de restriction : pourquoi Emmanuel Macron fixe-t-il un horizon de "4 à 6 semaines" ?
Les 65-75 ans avec comorbidités "peuvent se faire vacciner" avec AstraZeneca, annonce Olivier Véran