EDF : la probable hausse des tarifs plus faible que prévu ?

L.V.
Publié le 26 mars 2019 à 6h46, mis à jour le 26 mars 2019 à 12h01

Source : La matinale

L'ECO - L'Autorité de la concurrence a donné lundi un avis défavorable au projet de hausse de 5 à 6% des tarifs réglementés de l'électricité. Elle incite le gouvernement à demander un nouveau calcul à la Commission de régulation de l'énergie, notamment chargée de conseiller l'exécutif sur l'évolution des prix de l'énergie.

L'Autorité de la concurrence bataille contre la forte hausse des tarifs réglementés de l'électricité qui pourrait avoir lieu en juin. Elle a en effet "déconseillé de les augmenter sans clarifier au préalable les objectifs qu'ils doivent poursuivre", dans un communiqué publié lundi 25 mars. Un avis défavorable qui fait suite à une intervention télévisée, vendredi, de François de Rugy.  Le ministre de la Transition écologique et solidaire y confirmait que les tarifs augmenteraient "sans doute de 5 à 6%", à l'issue de la période de chauffe.  

Une position identique avait déjà été exprimée par son ministère en février, après que la Commission de régulation de l'énergie (CRE) a recommandé une telle augmentation "dès que possible". Sans contester à ce stade le calcul de la CRE, le gouvernement avait toutefois rappelé qu'il s'était engagé à geler les tarifs réglementés  au moins pendant l'hiver et que cela repousserait donc l'application de cette hausse.

Problème, c'est le calcul en lui-même qui est désormais contesté par l'Autorité de la concurrence. Celle-ci juge en effet que seulement 40% de l'augmentation envisagée se justifie par la hausse du coût d'approvisionnement d'EDF, qui fournit l'électricité aux opérateurs, y compris aux distributeurs alternatifs. Le reste de la hausse préconisée par la CRE a quant à lui été justifié par la montée générale des cours de l'électricité.

Cela implique que la majoration des tarifs pèserait "sur le consommateur plutôt que sur les fournisseurs", selon l'Autorité de la concurrence. Autrement dit, la hausse reviendrait à égaliser la situation entre distributeurs. Or cela "semble contraire à la volonté du Parlement de proposer aux consommateurs des tarifs réglementés permettant de leur restituer le bénéfice de la compétitivité du parc nucléaire historique", avance encore cette instance.   


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