ENQUÊTE - Près d'un Français sur cinq a souscrit à un crédit à la consommation en 2018. Le marché est à son plus haut niveau depuis 2010. Aujourd'hui, il est possible d'emprunter en quelques clics sur un smartphone.
Travaux dans un logement, achat d'une voiture, mais aussi week-end à Disneyland ou cadeaux de Noël : de plus en plus de Français utilisent des crédits à la consommation pour se financer. Il est vrai qu’avec des taux très bas, les offres proposées par les acteurs historiques et les nouveaux venus prolifèrent, notamment sur Internet.
En quelques clics sur son smartphone, on peut ainsi emprunter 5.000 euros sur deux ans, en ne générant que 274 euros d’intérêt. Depuis peu, certaines banques proposent même des crédits sans aucun intérêt pour des petits emprunts. Seuls des frais fixes sont à payer.
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A noter que le profil des emprunteurs a aussi changé : les catégories populaires, notamment les ouvriers, empruntent moins. Il s’agit là des effets des lois Lagarde et Hamon qui ont restreint le recours aux crédits pour les populations les plus fragiles afin de limiter le surendettement. En revanche, les jeunes et les seniors, ces derniers désireux de se faire plaisir une fois à la retraite, sont davantage représentés.
Un gros bémol cependant : malgré toutes ces offres à taux bas, le risque de surendettement est toujours possible. "On ne se rend pas toujours compte des échéances que cela crée. Après les fêtes de fin d'année, en janvier, il y a de nouvelles choses, puis les soldes du blanc, puis des promotions, puis on prépare les vacances. Et c’est fait : on est parti vers le surendettement", explique à TF1 Anne Vigné, chargée d’accompagnement à l’association Nouvelles voies.