ENGRENAGE - À 18 euros en moyenne en France, les frais facturés par les banques en cas de rejet de prélèvement sont 6 fois plus élevés qu'en Allemagne et 2,5 fois supérieurs à ceux pratiqués en Belgique, selon une étude consultée par "Le Parisien".
Ils pèsent lourd dans le portefeuille déjà vide de certains particuliers. Les frais pour incident de paiement sont plus élevés en France que dans les autres pays européens, selon une étude du Comité consultatif du secteur financier (CCSF), un organisme regroupant les associations d'usagers et les établissements bancaires, dont les grandes lignes ont été dévoilées dans Le Parisien du lundi 12 août. Ces frais sont réclamés aux clients des banques lorsque qu'un prélèvement est refusé, faute de compte approvisionné.
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Pour ces personnes déjà en difficulté financière, ils représentent alors un surcoût équivalent au montant de chaque prélèvement refusé dans la limite de 20 euros par incident. "Les banques françaises facturent en moyenne 18 euros par rejet de prélèvement", contre "à peine 3 euros en Allemagne", "7,50 euros tout au plus en Belgique" ou encore, cette fois-ci par mois, entre 1,80 et 39 euros en Espagne", énumère Serge Maître, le porte-parole de l'Association française des usagers des banques (Afub), à nos confrères du quotidien national.
Une niche tarifaire juteuse [...] en l'absence de véritable régulation par les politiques publiques
Serge Maître, de l'Afub, sur LCI
Également interrogé sur LCI ce lundi, le représentant de l'Afub parle d'une "niche tarifaire juteuse" pour des professionnels qui "disent être à court, que tout va mal, que les taux d'intérêt sont au plus bas et qu'il faut se rattraper". Celui-ci regrette également qu'il n'y ait "pas véritablement de régulation par les politiques publiques".
Il convient toutefois de signaler que les établissements français se sont engagés en début d'année à ne pas facturer plus de 25 euros par mois de frais d'incident de paiement aux 3 millions d'usagers considérés comme financièrement fragiles. Un plafonnement qui ne profite cependant pas aux "autres 3 ou 4 millions de personnes aussi concernées par ces frais", s'inquiétait déjà Serge Maître cet hiver, au moment où la mesure avait été annoncée.