Tempête Alex : comment se faire rembourser les dégâts par les assurances

Publié le 5 octobre 2020 à 11h46

Source : JT 20h WE

DÉMARCHES - Les rafales de vent qui ont balayé jeudi l'Ouest de la France et les violentes intempéries déclenchant vendredi des crues dans le Sud-Est ont entraîné des dégâts considérables. Les sinistrés doivent respecter certaines procédures. Il convient ainsi dès maintenant de prendre des photos et contacter les assureurs.

Maisons inondées ou emportées... la tempête Alex et ses violents orages ont entraîné des crues dévastatrices dans les Alpes-Maritimes vendredi 2 octobre. La veille, en Bretagne, ses rafales de vent avaient arraché des toitures, fait tomber des arbres et provoqué des chutes d'objet.

Qu'un éventuel état de catastrophe naturelle soit reconnu ou non, les sinistrés doivent suivre certaines procédures pour se faire indemniser par son assureur. Voici la marche à suivre.

Quand prévenir l'assureur ?

La première chose à faire est de contacter le plus tôt possible votre assureur par téléphone, par mail ou SMS pour connaître la procédure à suivre pour déclarer le sinistre (en agence, courrier, mail, formulaire en ligne par exemple). N'oubliez pas de mentionner votre numéro de contrat d'assurance multirisque habitation. 

"Ce contrat contient obligatoirement une garantie tempête couvrant tous les dommages causés par le vent (chute d'arbre, toit endommagé ou arraché, mobilier détérioré par la pluie à la suite d'un dommage de toiture, etc.", précise la Fédération française des assurances. Vous disposez de cinq jours ouvrés, à partir du moment où vous découvrez le sinistre, pour le lui déclarer. Dans le cas où un éventuel état de catastrophe naturelle serait décrété par les pouvoirs publics, ce délai est rallongé (voir dernier point ci-dessous).

À noter que si votre véhicule a été écrasé par un arbre, c'est alors la garantie dommages tous accidents de votre contrat d'assurance auto, ou l'assurance dommages de votre voiture, qui vous couvre (avec généralement une franchise de l'ordre de 150 euros à 200 euros. Vous n'êtes donc pas couvert si vous disposez uniquement d'une assurance aux tiers. 

Que faire une fois le délai passé ?

Déclarez quand même le sinistre à l'assureur. Passé ce délai de cinq jours ouvrés, rien n'est perdu, mais les choses peuvent se compliquer. Non seulement certains contrats peuvent prévoir davantage de jours mais aussi, comme le précise l'Institut national de la consommation (INC), "l'assureur ne peut refuser de vous indemniser que si le contrat prévoit une clause de déchéance et si celui-ci prouve que votre déclaration tardive lui a causé un préjudice". Il convient alors de rédiger un courrier avec l'aide d'un juriste ou d'une association de consommateurs, ou à défaut d'utiliser la lettre type, accessible ici sur le site de l'INC.

Quelles pièces fournir ?

Rassemblez un maximum de justificatifs. Prenez des photos des dégâts et rassemblez, si vous avez eu la bonne idée de les garder, les factures des biens endommagés. Ayez conscience que tout n'est pas forcément couvert et que, selon le niveau de votre contrat, l'indemnisation peut être calculée en fonction de la vétusté de vos biens. 

Il convient donc de vérifier ce qui est couvert ou non par votre contrat et l'existence d'une éventuelle franchise. Par exemple, le mobilier de jardin peut-être proposé uniquement en option. Si les dégâts sont importants, la compagnie d'assurance est susceptible d'envoyer un expert chez vous pour évaluer le montant de l'indemnisation. 

Que se passe-t-il si l'état de catastrophe naturelle est reconnu ?

À la suite d'une inondation (comme dans les cas de coulée de boue, glissement de terrain, avalanche, sécheresse, tremblement de terre), l'État peut prendre un arrêté interministériel de catastrophe naturelle, publié au Journal officiel avec la liste des communes concernées. 

Une fois le texte paru, vous disposerez de dix jours pour faire votre déclaration à l'assureur et c'est via un fonds commun financé par les compagnies d'assurance que vous serez indemnisé. Notez que seuls les biens déjà couverts par votre assurance seront pris en charge. Une franchise de 380 euros sera cependant soustraite au montant des remboursements.  


Laurence VALDÉS

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