Les supermarchés se mettent aussi à la tendance de la "seconde main"

OCCASION - L'an dernier, 6 Français sur 10 ont acheté un produit de seconde main. Même les grandes surfaces s'engouffrent dans la brèche.
Depuis quelques années, la mode de seconde main s'est ancrée peu à peu dans les habitudes des consommateurs, par souci d'économie ou écologique. En 2019, 40% des consommateurs de mode avaient ainsi acheté d'occasion, contre 15% une dizaine d'années plus tôt. Cette tendance de l'occasion a donc un boulevard devant elle, d'autant qu'elle est encouragée. Même les les grandes surfaces s'engouffrent désormais dans la brèche en proposant des rayons "seconde main".
Dans un magasin Auchan, on peut ainsi trouver depuis peu des débardeurs à trois euros ou des vestes de tailleur à dix euros. De quoi réjouir les consommateurs au pouvoir d'achat limité. Ces produits sont fournis par une entreprise spécialisée dans la collecte de vêtements : "On ne nous envoie que des vêtements qui ne sont pas abîmés, tout doit être portable", explique à TF1 Sandrine Baty, manager textile de l'enseigne en Seine-et-Marne. Et les débuts sont prometteurs : Auchan entend ouvrir une dizaine de rayons de ce genre avant la fin du mois.
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Une solution "gagnant-gagnant" ?
Cette tendance de la seconde main ne se limite pas aux vêtements. On trouve même des produits d'électro-ménagers, de bricolage ou d'informatique dans des magasins spécialisés ouverts par certaines enseignes de la grande distribution, comme Leclerc. Les économies peuvent être importantes pour l'acheteur, de l'ordre de 50 euros, pour un rafraîchisseur d'air par exemple. L'avantage de ces enseignes est qu'elles sont aussi capables de prendre la marchandise dont vous voulez vous séparer. En échange, le consommateur reçoit un bon d'achat à utiliser au rayon alimentaire, culture ou encore maison, du magasin. "En rachetant de l'occasion, je donne du pouvoir d'achat à des gens qui peuvent aller acheter du neuf ou la dernière nouveauté", explique Jean Paul Oger, directeur d'un centre Leclerc dans l'Allier.
Tous gagnants alors ? Pour le rédacteur en chef de LSA, Yves Puget, la grande distribution a raison de se lancer sur ce marché. "C'est du chiffre d'affaires supplémentaire et cela dope le trafic en magasin", dit-il. Une façon comme une autre d'attirer à nouveau des clients qui boudaient un peu ces grandes enseignes, ces derniers temps.
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