Loisirs, billets de train... Faut-il craindre une flambée des prix avec le déconfinement ?

Publié le 3 juin 2020 à 12h19, mis à jour le 3 juin 2020 à 12h52

Source : JT 20h Semaine

POUVOIR D'ACHAT - Le 11 mai, les coiffeurs et certains garagistes avaient déjà augmenté leurs prix de quelques euros pour compenser les dépenses liées aux nouvelles mesures sanitaires. Avec la phase 2 du déconfinement, les consommateurs vont-ils voir le coût de certains services s'envoler ?

L’arrêt des activités pendant plus de deux mois et les nouvelles normes sanitaires font perdre beaucoup d’argent aux professionnels, et les obligent par ailleurs à acheter le matériel nécessaire pour accueillir leur clientèle : gants, masques, visières, vitres en plexiglas, blouses jetables pour certains... Tout cela a un coût. 

On a ainsi vu les coiffeurs – ouverts depuis le 11 mai – compenser ces dépenses en augmentant leurs tarifs de 2 à 5 euros en moyenne, avec chez certains la mention "frais sanitaires COVID" inscrite sur le ticket de caisse. L’idée est de faire participer les consommateurs à cet effort sanitaire. Par ailleurs, pour respecter la distance physique, les commerçants sont contraints de limiter l’accueil des clients sur place. Les restaurateurs, par exemple, ne pourront recevoir que deux tiers de leur clientèle. Certains tablent déjà sur un manque à gagner de 50% de leur chiffre d’affaires dans les semaines à venir. 

Faire revenir les clients à tout prix

Mais malgré ces pertes, la plupart des professionnels ne souhaitent pas augmenter leurs prix, tout simplement parce qu’ils veulent revoir leurs clients, quitte à rogner sur les marges. Nous avons contacté différentes fédérations comme celles de l’hôtellerie, des théâtres, des cinémas… Toutes nous ont fait savoir que leurs prix n’augmenteraient pas.

Même son de cloche du côté de la SNCF : "il n'y aura pas de hausse de prix des billets en raison des mesures sanitaires", nous a assuré l’entreprise ferroviaire. Début mai, le président-directeur général de SNCF Voyageurs, Christophe Fanichet, s'était déjà montré catégorique "Je vais être clair. Nous n'augmenterons pas les prix. Nous veillerons à maintenir des prix raisonnables, pratiqués pendant le confinement. Il n'est pas question de les augmenter pour se rattraper".

Pour écouler les stocks de voitures neuves accumulés pendant les deux mois de confinement, certains concessionnaires automobiles proposent même des ristournes très alléchantes, allant jusqu’à -30% sur certains modèles. Même chose du côté des enseignes de l’habillement, qui n’ont pas attendu les soldes - prévus le 15 juillet prochain – pour faire des promotions. Enfin, les consommateurs pourront également profiter des offres de certaines compagnies low-cost. Easyjet, par exemple, vient de proposer un millions de vols à destination de l’Europe à moins de 30 euros. 


Samira EL GADIR

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