Château d'Yquem : les coulisses d'un grand cru

Publié le 29 décembre 2020 à 20h32, mis à jour le 30 décembre 2020 à 0h43

Source : JT 20h Semaine

À Sauternes, depuis des siècles, le château d'Yquem cultive l'excellence quitte à renoncer à certaines cuvées lorsqu'elles ne sont pas jugées au niveau. Une de nos équipes a pu descendre littéralement dans le cœur de cette appellation mythique.

Depuis toujours à Yquem, vieillir est un ravissement. Sandrine Garbay, maître de chai au château d'Yquem, a emmené notre équipe dans le chai souterrain, appelé aussi chai d'élevage dans lequel il y a l'Yquem 2019. C'est un vin blanc liquoreux, donc sucré, le mieux classé dans la hiérarchie des crus de Sauternes. "Il y avait déjà des vignes dès le XIe, XIIè siècles, et c'est devenu vraiment une propriété qui produit des vins liquoreux depuis au moins le milieu du XVIIe siècle", explique Sandrine Garbay.

C'est comme si cette robe ne se démodait pas. "La tradition permet la transmission du savoir-faire", affirme-t-elle. Et autour du château d'Yquem, le savoir-faire de ses vignerons s'étale sur 100 hectares. Mais c'est à l'intérieur que bat le cœur du vignoble. Dans une cave où demeurent des bouteilles de chaque millésime encore existant. Et même des bouteilles âgées de plus de 100 ans, parmi elles des bouteilles de 1861 d'une valeur inestimable. En 2011, une bouteille de château d'Yquem 1811 avait été vendue aux enchères pour la somme de 85 000 euros.

Mais ce prix ne dit rien ni sur le travail nécessaire ni des gens, environ 70 personnes quel que soit le froid, quelles que soient les conditions. Pour Delphine Campot, vigneronne, "Il y a un travail assez dur derrière une renommée luxueuse. Il faut prendre le temps de faire les choses bien".

Au château d'Yquem, le trésor n'est pas seulement le vin, c'est le temps ! Quand le millésime n'est pas jugé assez bon. Le château ne le commercialise pas. La dernière fois, c'était en 2012, aucune bouteille vendue. Le château veut promouvoir les vins les plus naturels possible. Une rigueur analytique, bien loin de l'image d'un château, dans lequel peu de gens pénètrent.

En plein hiver, nous n'avons vu ni vendange ni raison, juste une promesse, celle d'un terroir qui demeure et qui, si la nature le veut bien, donnera les grands vins de demain.


La rédaction de TF1info

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