VIDÉO - Importer de l'électricité va-t-il nous coûter plus cher ?

Léa Tintillier | Reportage A. Barth, W. Wuillemin
Publié le 21 décembre 2021 à 15h40, mis à jour le 21 décembre 2021 à 15h47

Source : TF1 Info

CONSOMMATION - La France est aujourd’hui obligée d’importer de l’électricité car de nombreux réacteurs nucléaires sont à l’arrêt ou en maintenance. Cette importation coûte-t-elle plus cher aux Français ? Reportage.

En ce moment, lorsque vous allumez votre lumière ou faites tourner votre radiateur, l’énergie vient en partie du charbon allemand ou du nucléaire belge. Mais pourquoi doit-on importer ? Car nous n’en produisons pas assez. Actuellement, quinze réacteurs nucléaires sont à l’arrêt ou en maintenance sur les 56 que compte la France. 

Avec le Covid, l’entretien des centrales, assuré habituellement l’été en plein creux, a dû être réalisé en plein hiver, ce qui tombe au plus mal. "Comme vous le savez, l’électricité ne se stocke pas et donc on doit couvrir en temps réel la consommation avec de la production. Pour pouvoir gérer ça en temps réel et éviter le blackout, on est obligé d’importer", explique Jérémie Haddad, expert en énergies chez EY Consulting. 

Une hausse limitée à 4% pour les particuliers

Cette électricité est achetée au prix fort à l’Allemagne, la Belgique, la Suisse ou encore l’Italie. Ce n’est pas nouveau et selon le gestionnaire du réseau, aucune pénurie ne se profile. Quel impact cette importation a-t-elle sur les particuliers ? "Ceux qui sont au tarif régulé, c’est la majorité aujourd’hui en France, vont être limités dans l’augmentation de la facture à 4%", répond Jérémie Haddad. "Ça, c’est l’engagement du gouvernement. 4% jusqu’à août 2022", précise-t-il. 

Les hausses sont donc limitées pour les consommateurs. Mais qu’en est-il pour les entreprises ? Les industriels, eux, ne bénéficient pas d’un bouclier tarifaire. Avec les cours actuels, ils achètent leur électricité à des prix records, soit neuf fois plus cher que l’an dernier. "Si rien n’est fait à court terme, nous avons vraiment un risque de perte de compétitivité des entreprises françaises sur la partie électrique et donc un risque effectivement de délocalisation de production", prévient Thérèse Sliva-Marion, chargée des questions électricité et gaz pour l’association Cleee. Plusieurs entreprises ont d’ores et déjà réduit leurs activités industrielles pour faire face à ce surcoût. 


Léa Tintillier | Reportage A. Barth, W. Wuillemin

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