VIDÉO - Hausse des prix : ces produits qui seront plus chers en 2022

AL | Reportage TF1C. Chapel, L. Kebdani, S. Roland
Publié le 22 décembre 2021 à 10h15

Source : JT 20h Semaine

POUVOIR D'ACHAT - La crise sanitaire continue d'impacter l'économie de la planète, si bien qu'en 2022, de nombreux produits verront leur prix augmenter. Tour d'horizon.

Si la croissance était en hausse en cette fin d'année, comme l'estime l'Insee dans sa dernière note, les prévisions économiques sont plus sombres pour les prochains mois. L'institut national de la statistique et des études économiques a ainsi annoncé que le premier semestre 2022 devrait être marqué par le retour en force de l'inflation, autour de 2,7% selon ses prévisions. 

Cette hausse des prix devrait donc se répercuter dans de nombreux domaines, détaillés ci-dessous.

L'alimentation, premier secteur concerné

L'inflation devrait en particulier concerner, selon l'Insee, l'alimentation. Du côté des matières premières, cette hausse n'est pas nouvelle. En un an, le cours du blé a en effet flambé, augmentant de près de 65%. Avec la reprise de l'économie, les prix de l'huile ou du cacao accusent également une hausse. 

"Tout le monde a besoin de tout au même moment et cela a deux effets. Le premier, c'est qu'il y a pénurie, par définition. Et la deuxième chose, c'est que, tout ce dont nous avons besoin, ce dont nos entreprises ont besoin, coûte plus cher", explique Jean-Philippe André, président de l'association nationale des industries alimentaires, dans la vidéo du 20H de TF1 en tête de cet article.

Les hausses successives des cours des matières premières agricoles, des céréales notamment, se sont traduites par des augmentations récentes et sensibles des prix de production, lesquelles commenceraient à se répercuter sur les prix à la consommation.

Le pain ou les pâtes, en hausse de 8% du côté des marques distributeurs, pourraient ainsi voir leur prix continuer de grimper dans les prochains mois. "Le blé a augmenté, le beurre a augmenté, beaucoup d'autres matières premières ont augmenté. Du coup, on est obligé de faire face à un manque de chiffres d'affaires", constate le boulanger David Moutoussamy dans le reportage de TF1. Mais les raisons de ces hausses sont diverses. 

Dans le cas du café par exemple, les récoltes ont d'abord été mauvaises au Brésil à cause d'un manque de pluie. À cette raréfaction de la production, entrainant une hausse des prix, il a fallu ajouter une augmentation de ceux du transport et de l'emballage. "Sur le kilo grain, on passe de 19 à 22 euros, et sur la tasse finale, c'est une augmentation de 3-5 centimes. Aujourd'hui, cette hausse, si je ne la répercute pas sur le prix d'achat final, je ne peux pas vivre", affirme Anne Caron, présidente de l'entreprise "Café Caron".

Le secteur du textile également concerné

Les matières premières agricoles ne sont pas les seules à avoir vu leurs cours augmenter. Ceux des matières premières industrielles sont également concernés par cette inflation. Dans le cas du coton, son cours s'envole et a atteint son plus haut niveau depuis 10 ans, dépassant largement les 1 dollar la livre en octobre 2021. 

Cette hausse devrait donc également se répercuter sur le coût des vêtements. En général, les prix des produits manufacturés passeraient d’une évolution sur un an de 0,8 % en novembre 2021 à 1,8 % en juin 2022. Les prix sur le long terme devraient donc augmenter pendant tout le premier semestre 2022 d'après les estimations de l'Insee, hormis durant le mois de janvier en raison des soldes d'hiver.

L'automobile et de l'électroménager

Également concernés, les secteurs de l'automobile et de l'électroménager. En plus d'accuser la hausse des cours des matières premières industrielles, et notamment des métaux, ces domaines répercutent la pénurie de semi-conducteurs. Ces puces électroniques omniprésentes dans les voitures récentes sont indispensables pour faire démarrer les véhicules. 

Les constructeurs n'arrivent plus à livrer les clients en temps et en heure. Faute de composants électroniques, ce sont 8 millions de véhicules qui devraient donc manquer à l'appel en 2021. La situation ne devrait pas s'améliorer l'année prochaine, cette crise pourrait s'étendre jusqu'en 2023.

L'inflation de ces derniers mois a été principalement tirée par les prix de l'énergie selon l'Insee, toujours dans un contexte de reprise économique mondiale. Pour autant, si l'inflation devrait se maintenir au-dessus de 2,6% sur un an, la contribution des prix de l'énergie demeurerait importante, mais irait en diminuant. Si les prévisions se confirment, les prix à la pompe pourraient baisser d'une dizaine de centimes par litre dès le mois prochain.


AL | Reportage TF1C. Chapel, L. Kebdani, S. Roland

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