REPORTAGE - À partir de ce 1er juillet 2021, les restaurateurs sont obligés de donner un doggy bag si le client le demande. Qu'en pensent les principaux concernés ? Nous sommes allés à Lyon pour leur poser la question.
Pour certains clients, il est un symbole de radinerie. Et même quand il reste la moitié de leur pizza dans leur assiette, le doggy bag n'est pas une option. Pour Yann Lalle, restaurateur d'un bouchon lyonnais, c'est du bon sens qui fait partie de l'air du temps et il trouve cela normal. Il préfère que les gens partent avec ce qui reste dans l'assiette plutôt que de le jeter dans la poubelle.
Même réflexe dans les chaînes de restauration, comme au restaurant Pizza Cosy. Selon ce qui reste à emporter, les clients mettent les parts dans les boîtes et repartent avec. Récupérer ses restes permet de lutter contre le gaspillage alimentaire, mais cela a un coût pour le restaurateur. La barquette en plastique ou aluminium coûte entre 20 et 50 centimes, l'unité.
Pour Guillaume Rual, du Comptoir des marronniers, les demandes de doggy bag sont parfois injustifiées. Il explique que certains demandent à repartir avec un quart de burger. Et il s'interroge sur l'intelligence de leur démarche. Encore peu courante en France, la pratique est très répandue aux États-Unis ou en Asie. Pour rappel, la restauration est à l'origine de 40% du gaspillage alimentaire.