Minjat : le circuit court qui cartonne près de Toulouse

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Publié le 2 novembre 2021 à 13h14, mis à jour le 2 novembre 2021 à 15h43

Source : JT 13h Semaine

SUCCESS STORY - C’est un magasin en circuit court qui cartonne dans la région toulousaine. Minjat, manger en occitan, emploie une trentaine de personnes.

Minjat, magasin d’alimentation dans la région toulousaine, à Colomiers, c’est comme un marché. On y vient faire ses courses en famille et on achète des produits de saison et surtout 100% locaux. "Tout ça, ça vient du département et de la région. Par exemple, le chou rave est fait à dix douze kilomètres, à à peine dix minutes du magasin. On a les poireaux qui viennent de Merville, pareil à quinze minutes du magasin", montre Fabien Martinez, responsable du rayon fruits et légumes, dans le reportage de TF1 en tête de cet article. Il en est de même pour les tous les autres produits du rayon épicerie, les fromages et les viandes. Ici, le circuit court est la règle. 

La boutique a été créée en 2018 par trois fils d’agriculteurs. En trois ans, elle a triplé ses effectifs passant de onze salariés à plus de 30. "On a fait le choix d’avoir un niveau d’accueil qu’on s’attache à soigner où il y a vraiment du conseil en magasin et une présence qui permette d’échanger, de discuter produits, de parler recettes de cuisine également donc le tout faisant qu’on arrive à avoir plus de jobs qu’un commerce de distribution classique", explique Cyril Picot, cofondateur de Minjat. 

Minjat signifie "manger" en occitan. Comme son nom l’indique, il est possible de déjeuner dans le magasin qui dispose d’une cantine. Là encore, il a fallu embaucher. Axel Solignac s’occupe des livraisons. "Je fais mon alternance ici à Minjat depuis maintenant mai 2020. J’ai rejoint l’aventure pour les valeurs qu’ils véhiculent", affirme le jeune homme. 

350 producteurs locaux employant 2000 salariés

Direction Saint-Médard dans le Gers, à 80 kilomètres du magasin. Damien Lacomme y est éleveur de volailles. Il écoule 20% de sa production chez Minjat sans intermédiaire. Par conséquent, il est mieux rémunéré : 60% du prix de vente de chacun de ses poulets lui est reversé. "On crée de la valeur ajoutée sur une ferme qui n’est pas très grande en surface. Ça nous permet de valoriser correctement nos volailles", se réjouit-il. Cette rémunération lui a permis de se développer et de créer de l’emploi. Il est passé de un à dix salariés à temps plein. 

Damien fait partie d’un réseau de 350 producteurs employant en tout 2000 salariés. Le circuit court génère ainsi une économie importante pour la région. "Ça fait plus de six millions d’euros d’achat de matières premières sur le territoire donc ça nous va bien de savoir où va l’argent", poursuit Cyril Picot. En effet, le circuit court connaît un réel engouement auprès des consommateurs depuis quelques années. Il permet aujourd’hui de créer deux fois plus d’emplois que les circuits de distribution traditionnels. 


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