VIDÉO - Soupes industrielles : que valent-elles vraiment ?

Léa Tintillier | Reportage Tiphaine Leproux, Erinna Fourny
Publié le 17 octobre 2022 à 15h32

Source : JT 20h Semaine

Près de 50% des Français achètent de la soupe industrielle par souci de rapidité.
En bouteille, en brique ou déshydratés, que valent vraiment ces potages ?
Le 20H de TF1 se penche sur leur contenu.

Un Français sur deux achète de la soupe toute faite en supermarché. "C’est rapide, c’est vite fait", affirme une consommatrice dans le reportage du 20H de TF1 en tête de cet article. Chaque année, près de 150.000 tonnes de potages déshydratés ou en brique sont engloutis. Mais sont-ils bons pour la santé ? Pour tenter de répondre à cette question, l'équipe de TF1 a contacté tous les géants du secteur. Seul un petit fabricant à Bourg-en-Bresse, qui produit 400 tonnes de soupes fraîches chaque année, a accepté d'ouvrir ses portes.  

Pour que les nutriments soient conservés, les légumes arrivent en petits dés congelés depuis des ateliers de transformation français. Ils sont ensuite chauffés à 90 degrés, conditionnés puis pasteurisés quelques secondes. "Ce n’est pas une soupe fraîche comme on ferait à la maison, c’est une soupe légèrement pasteurisée" car "comme on diffuse nos produits dans la grande distribution, on ne peut pas avoir deux trois jours de date limite de consommation. Il faut qu’on puisse l’amener à environ 30 jours", explique le directeur du site. 

Des additifs dont il faut se méfier

Pour les soupes en brique ou en sachet, la date limite est de trois ans et le prix est de quatre à cinq fois moins élevé que ces soupes fraîches. En effet, ces potages plus industriels contiennent moins de légumes. Exemple avec une soupe de légumes verts dont l’ingrédient premier est la pomme de terre. "La pomme de terre, ça permet d’épaissir la soupe, ça permet aussi de lui donner une bonne texture et surtout ça remplit la soupe avec un produit pas très cher", explique Camille Dorioz, responsable de campagne de l’association de consommateurs Foodwatch. 

On peut également trouver de la soupe aux cèpes avec seulement 5% de champignons réhydratés. Ceci n’a rien d’illégal et est même écrit dans le code de la soupe rédigé par les industriels eux-mêmes et agréé par la répression des fraudes. "Si vous faites de la soupe avec 90% de pommes de terre et 10% de champignons, vous avez le droit d’appeler ça soupe aux champignons", ajoute Camille Dorioz. 

Pour donner malgré tout de la saveur, les industriels ajoutent des additifs : chlorure de potassium, maltodextrine ou encore glutamate appelé plus communément extrait de levure. Pour Michèle Dauguet, diététicienne nutritionniste, il faut y être particulièrement attentif. "On a constaté des consommateurs qui se plaignaient de maux de tête, de diarrhées, de maux de ventre. Donc il faut se méfier de ces aliments consommés à forte dose", affirme-t-elle. 

La diététicienne recommande de bien lire les étiquettes et de surveiller les proportions. "Ce que l’on doit regarder, c’est que la teneur en légumes soit supérieure à 50%, qu’il y ait moins d’un gramme de sel pour 100 millilitres et que la teneur en fibres soit supérieure à 1,5 gramme pour 100 millilitres", conclut-elle. Enfin, ne vous fiez pas aux allégations "sans colorants", car ces derniers sont de toute façon interdits dans la soupe industrielle. 


Léa Tintillier | Reportage Tiphaine Leproux, Erinna Fourny

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