RÉCAP - Ils nous auront fait vibrer, taper sur nos chaises de colère ou pleurer des larmes de joie. Pendant un mois, les joueurs engagés dans ce Mondial en Russie nous ont procuré tout un tas d’émotions. Le choix a été compliqué mais la rédaction de LCI a sélectionné 18 de ses moments bonheur.
1. La pépite de Benjamin Pavard
Lui-même ne s’attendait pas à inscrire un tel but. Une frappe lointaine et puissante venue se nicher dans la lucarne qu’on ne voit que dans "Olive et Tom". "Elle est vraiment magnifique, je me couche vraiment bien", commentait sur TF1 le défenseur des Bleus qui marquait là pour la première fois en équipe de France.
2. Ronaldo, droit au but
Le Portugal, c’est lui. Pas de quoi offusquer la Selecção qui, malgré une élimination précoce en huitièmes de finale, a pu compter sur sa superstar. Face à l’Espagne en face de groupe, Cristiano Ronaldo signe un triplé et offre l’égalisation aux Portugais sur un coup franc direct de toute beauté. Espagne : 3 – Ronaldo : 3.
3. La drôle de danse d’Umtiti
Un hommage à Aldo Maccione ? Une ode aux marcheurs athlétiques ? La réponse est encore floue. "Je ne sais pas ce qui lui prend. Il aime bien marcher comme ça, il est bizarre des bois", a commenté Paul Pogba à propos de la célébration de Samuel Umtiti, unique buteur en demi-finale face à la Belgique. Yohann Diniz, champion du monde du 50 km marche, a salué la performance. "C’était plutôt pas mal techniquement", a-t-il analysé pour L’Equipe.
3. Les roulades de Neymar
Pierre qui roule n’amasse pas mousse. Et Neymar qui roule n’amasse pas but. Du Brésilien, on ne retiendra pas son compteur – bloqué à deux petites réalisations en cinq matches – mais son temps passé au sol. Plus de 14 minutes sur les quatre premières rencontres, selon un décompte de la Radio Television Suisse. De quoi donner naissance à la nouvelle tendance de l’été : « le Neymar Challenge ». Ou comment se rouler par terre… sans s’arrête.
4. Les larmes de Gimenez
On a coutume de dire qu’un match n’est jamais terminé avant le coup de sifflet final. Mais l’émotion est parfois tellement forte qu’il est difficile de la contenir. Même en quarts de finale de Coupe du monde. Alors que l’Uruguay était menée 0-2 par la France, et donc éliminée du Mondial, le défenseur de la Celeste José Gimenez n’a pu retenir ses larmes. Sans aucun doute l’une des images les plus touchantes de cette compétition.
5. Le geste de gentleman de Ronaldo
Souvent taxé d’arrogant, Cristiano Ronaldo a fait preuve d'une grande classe en aidant Edinson Cavani, touché au mollet, a quitté la pelouse lors du huitième de finale entre l’Uruguay et le Portugal. A moins que CR7 n’ait voulu accélérer la sortie du Matador pour permettre à la Selecção de recoller au score…
6. Le flop des ténors
Ils sont tombés comme des mouches… L’Argentine et l’Espagne en huitièmes de finale, le Brésil en quarts. Plus surprenant, l’Allemagne, championne du monde en titre, n’a pas passé la phase de groupes. De quoi rendre fous les spécialistes des pronostics à qui il faut rappeler qu’il n’y a pas de logique dans le sport. Et que c’est ce qui le rend si beau…
7. La VAR divise
Le nouveau geste arbitral n’est pas passé inaperçu. Un rectangle dessiné avec les doigts signalant le recours à l’assistance vidéo, pour la première fois dans l’histoire de la Coupe du monde. Avant les deux derniers matches de la compétition, le président de la FIFA Gianni Infantino avait recensé "440 vérifications à ce stade, avec 19 vérifications par la VAR et 16 décisions qui ont été changées". "La VAR ne change pas le football, elle le rend plus honnête, plus transparent", a-t-il déclaré. Pas l’avis de tout le monde, dont le Marocain Amrabat qui a lancé face caméra "VAR is bullshit". "La VAR, c’est de la m***" en somme.
8. Le psychodrame argentin
L'Albiceleste a connu son "Knysna". Durant toute cette Coupe du monde, tous les yeux des suiveurs de l'Argentine étaient braqués sur Jorge Sampaoli, le sélectionneur qui a succédé à Sabella, le vice-champion du monde 2014. Décrié, multipliant les choix contestables (on se souviendra de ceux portant sur le gardien Caballero ou sur la gestion de Dybala), il ne serait devenu qu'un homme de paille qui tentait d'appliquer ce que Lionel Messi lui dictait. Mis en quarantaine par la Fédération argentine après l'élimination par la France en 8es de finale, il a fini par être limogé à la fin du Mondial... Cette décision suffira-t-elle à donner envie à Messi de continuer à mouiller le maillot de l'Albiceleste ? A 31 ans, pas sûr qu'il tienne jusqu'en
9. L’effet Maradona
Le spectacle n’était pas sur le terrain pendant les matches de l’Argentine. Mais en tribunes. Tantôt excité, tantôt endormi, Diego Maradona a cristallisé tous les regards sur lui avec ses gestes pas toujours politiquement corrects. Rappelé à l’ordre par la FIFA, El Pibe de Oro a même offert 10.000 dollars pour identifier celui qui a annoncé sa mort. Une somme encore sur son compte en banque aux dernières nouvelles.
10. Emporté par la foule
Les photos qu’il a prises resteront uniques. Yuri Cortez, photographe de l’AFP, a vu fondre sur lui les Croates trop heureux de célébrer le but de Mandzukic, synonyme de qualification en finale. "J’ai commencé à appuyer sur le bouton alors que je tombais et j’ai continué, tout en étant pris sous cette montagne de joueurs, j’avais en gros plan leurs visages, leur euphorie, leur émotion, vus d’en-dessous", a-t-il raconté à l’AFP. Des clichés pour l’histoire.
11. L’accolade Deschamps-Henry
Drôles de retrouvailles entre Didier Deschamps et Thierry. Entraîneur adjoint de la Belgique, opposée à l'équipe de France en demi-finale de la Coupe du monde, le meilleur buteur de l'histoire des Bleus n'a pas manqué de saluer son ancien capitaine avant le coup d'envoi de la rencontre. Les deux champions du monde se sont donnés une sympathique et conviviale accolade. Un moment capté par les caméras.
12. La course folle de Mbappé face à l’Argentine
Kylian Mbappé a éclaboussé de toute sa classe le huitième de finale contre l'Argentine. À la 11e minute du match, le Parisien a éliminé trois joueurs de l'Albiceleste balle au pied, une course folle mesurée d'abord à 37 km/h avant d'être ramenée à 32,4 km/h par les statisticiens de la Fifa. Arrivé lancé aux abords de la surface d'Armani, Marcos Rojo est contraint de stopper irrégulièrement l'étoile filante tricolore. Une faute qui a débouché sur un penalty et l'ouverture du score d'Antoine Griezmann.
13. Le duel Subasic-Schmeichel
À l'occasion du huitième de finale entre la Croatie et le Danemark, les gardiens étaient à l'honneur. La moitié des tentatives de la séance de tirs au but ont été stoppées ou repoussées par le Croate Danijel Subasic et Kasper Schmeichel. Au finale, c'est le portier de l’AS Monaco avec trois arrêts qui a qualifié son équipe. Pour l'anecdote, la seule fois où un gardien a réussi à arrêter autant de tirs dans une telle séance date de la Coupe du monde 2016.
14. Durmaz, symbole de l'anti-racisme
Le milieu de terrain suédois, Jimmy Durmaz, a été victime d'insultes racistes et de menaces de mort sur les réseaux sociaux depuis sa faute lors du match face à l'Allemagne. Il n'a joué qu'un quart d'heure à la Coupe du monde, mais le joueur du TFC a eu le temps de devenir l'emblème de la Suède 2018, symbole à la fois antiraciste et du sens collectif de son équipe. Son sort a ému jusqu'au plus haut sommet de l'état scandinave quand la ministre suédoise des affaires sociales s'est présentée au parlement vêtue de la tunique jaune et bleue suédoise, frappée du nom de Durmaz dans le dos.
15. Des Belges rageux
Éliminés en demi-finale par les cousins "français", les Diables rouges n'ont pas digéré cette défaite (1-0). Eden Hazard préférait "perdre avec cette Belgique que gagner avec cette France", Thibaut Courtois, lui, se plaignait du peu de jeu proposé par la France ce mardi. Alors qu'il réagissait à son titre de meilleur gardien de la compétition, il en a remis une couche après la victoire des Bleus en finale aux dépens des Croates (4-2). Interrogé par la RTBF, le gardien de la Belgique a expliqué qu'il avait "éteint la télévision à la 94e pour ne pas voir les Français célébrer leur titre." Il ne pourra pas échapper au retour de Ngolo Kanté et Olivier Giroud, dans les vestiaires de Chelsea.
16. Les coulisses de l'Equipe de France
Vive les réseaux sociaux ! Tout au long de la compétition, avec insouciance, les Bleus ont partagé la vie du collectif dans l'intimité du camp de base d'Istra ou sur le trajet des retours après les matches. Umtiti à la sieste, Pogba qui joue au foot-basket, Kimpembe en préposé à ma sonorisation du bus... Durant un mois, on a tout vu, et tous compris que - selon l'expression consacrée - le groupe vivait bien. Il va falloir s'y habituer. Avec le 2e plus jeune effectif sacré champion du monde, ils arriveront à point à l'Euro 2020, emportant avec eux les codes de cette génération.
17. La moustache porte-bonheur de Rami
Il y a vingt ans, Laurent Blanc embrassait le crane chauve de Fabien Barthez avant chaque rencontre. En 2018, ce sont les moustaches d'Adil Rami qu'Antoine Griezmann et même Didier Deschamps frisaient pour porter bonheur à l'équipe. Le défenseur marseillais n'a pas joué la moindre minute dans cette compétition mais, à 32 ans, il s'est imposé comme le taulier du vestiaire. Au détour d'une dernière interview drôlissime, il a annoncé sa retraite internationale...
18. Le show Pogba en conf' de presse
On pensait que l'exercice de lui plaisait pas. Paul Pogba avait boudé les conférences de presse de l'équipe de France pendant quasiment quatre ans. Et puis, le 24 juin, dans le cocon d'Istra, le Mancunien est revenu répondre aux questions des journalistes. "Vous m'avez manqués" avait lancé - un brin ironique - le milieu de terrain à l'assemblée. Mais à la faveur d'une Coupe du monde parfaitement négocié, "La Pioche" y a pris goût et, le naturel revenant au galop, s'est révélé être un des "meilleurs clients" des médias. Ces interventions, le soir du sacre, étaient désopilantes de spontanéité, à l'image de cette petite bourde en direct dimanche soir sur TF1.
Paul Pogba interpellé Anne-Claire Coudray au sujet d'une remarque sur les footballeurs milliardaires qui courent après un ballon prononcée par... Anne-Sophie Lapix, sa consoeur de France 2.