Equipe de France : l'avenir leur appartient

Publié le 6 juillet 2014 à 15h46
Equipe de France : l'avenir leur appartient

BILAN - En quatre matches de Coupe du monde, les joueurs de l'équipe de France ont relégué Knysna et le dernier Euro aux oubliettes. De bon augure dans la perspective de l'Euro 2016. Mais il y a encore du travail d'ici là, surtout s'ils doivent faire perdurer cette parenthèse qui commence à être enchantée.

Place aux vacances. Dimanche, à peine atterris au Bourget où les attendaient 200 supporters, les joueurs se sont furtivement prêtés au jeu des autographes avant de s'engouffrer dans des taxis, direction Ibiza ou les Etats-Unis. A tête reposée, ils vont prendre encore un peu plus conscience du tour de force qu'ils ont réalisé au Brésil. Non seulement ils ont atteint, comme prévu, les quarts de finale mais ils ont aussi réussi à se réconcilier avec le public, quatre ans après Knysna. Pour que cela dure jusqu'en 2016, quand la France accueillera l'Euro, voici ce qu'il va leur falloir :
 
PLUS DE LEADERS
Sakho, après avoir sauvé la patrie face à l'Ukraine en barrages, a endossé une partie de cette responsabilité. Mais Benzema, au-delà du bilan sportif plutôt bon (3 buts au Mondial), n'a pas pris la dimension attendue. Charge à Valbuena (31 ans en 2016) et Cabaye, Giroud (30 ans tous les deux dans deux ans), et probablement Pogba, d'enfiler leurs costumes de leader. Et une des questions centrales consistera également à savoir ce que Deschamps compte faire de Franck Ribéry, qui aura 33 ans en 2016, en bleu.   
 
PLUS D'EXPERIENCE
En quarts de finale, les Allemands avaient disputé 75 matches de Coupe du monde de plus que les Bleus. Rédhibitoire finalement. Et la saison internationale à venir ne permettra pas de forger cette fameuse expérience. "Le problème, c'est qu'il va falloir conserver tout ça pendant deux ans, sans jouer de vrais matches. Ce ne sera pas simple... ", prévient Guy Roux, l'ancien coach d'Auxerre interrogé par metronews. Qualifiés d'office pour l'Euro, les Bleus se frotteront à du lourd (l'Espagne et la Serbie, le 4 et 7 septembre et le Portugal, le 11 octobre), mais sans enjeu. 
 
PLUS DE SOUTIEN           
C'est évidemment ce dont les Bleus auront le plus besoin. Mais cette campagne a permis de faire oublier le bus et la grève de Knysna en 2010. Pardonnés aussi les errements du dernier Euro, en neuf matches (depuis la qualification acquise face à l'Ukraine), ces Bleus ont réconcilié les Français avec leur équipe nationale. "Je pense qu'on a quand même bien représenté notre pays, avec fierté. On a joué avec le cœur. L'âme de l'équipe est là. Quelque chose s'est créé", lâchait Mamadou Sakho après l'élimination face à l'Allemagne. La difficulté consistera à proscrire les faux-pas pour entretenir la flamme. Et qui sait, marcher sur les traces des anciens de 84, ceux-là même qui avaient fini Champions d'Europe en France après avoir été battus par les Allemands au Mondial espagnol deux ans plus tôt. 

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Emmanuel BOUSQUET

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