Espagne-Pays-Bas : le calvaire de "San Iker"

par Sebastien COCA
Publié le 13 juin 2014 à 23h33
Espagne-Pays-Bas : le calvaire de "San Iker"

MONDIAL 2014 – Auteur d'un mauvais match pour les premiers pas des champions du monde dans cette Coupe du monde, le gardien espagnol a passé une très mauvaise soirée vendredi. Car au-delà d'avoir encaissé cinq buts face aux Pays-Bas, Iker Casillas n'est pas irréprochable sur au moins deux d'entre eux.

Tout un symbole. Lorsqu'une grande puissance s'effondre, c'est d'abord à sa tête qu'elle vacille. Et l'Espagne, qui domine la planète football depuis 2008, a sombré vendredi soir face aux Pays-Bas à mesure que son capitaine Iker Casillas perdait tous ses moyens. Pourtant, tout avait plutôt bien commencé pour le gardien des champions du monde et des doubles champions d'Europe en titre.

Comme il y a quatre ans en finale de la Coupe du monde, où le portier du Real Madrid avait repoussé à plusieurs reprises les assauts néerlandais, l'Espagnol s'est d'abord interposé face Wesley Sneijder en début de match. Une solidité qui permettait à la Roja de mettre en place son jeu et d'ouvrir le score sur un penalty de Xabi Alonso (1-0, 26e). Mais ensuite, tout est allé de travers pour les hommes de Vicente del Bosque et surtout pour Casillas.

Sa plus mauvaise prestation en sélection

Surpris par la détente quasi horizontale de Robin van Persie, l'homme aux 154 sélections est d'abord lobé par le buteur des Oranje (1-1, 44e). Il est ensuite débordé, tout comme sa défense, par Arjen Robben (2-1, 53e), avant d'être mal inspiré lors d'une sortie aérienne hasardeuse sur corner, qui profite à Stefan de Vrij (3-1, 65e). "San Iker", ne semble alors plus avoir grand-chose de sacré mais ne se doute pas encore du calvaire qui l'attend.

Auteur d'un contrôle raté dans sa surface, Casillas se fait ensuite chiper le ballon par Van Persie qui s'offre un doublé (4-1, 72e). Rapidement imité par Robben qui, entre sa vitesse et ses crochets, ridiculise la défense centrale espagnole, son gardien et la Roja tout entière (5-1, 80e). Un véritable tremblement de terre, dont les répliques doivent encore se faire sentir dans le corps du capitaine espagnol, auteur de sa plus mauvais prestation en sélection.

Pour Oliver Kahn, "Casillas n'est plus à 100 %"

Une "Humillación mundial" comme le titrait le site de Marca juste après la rencontre, dont Casillas va avoir beaucoup de mal à s'en remettre, lui qui sort de deux saisons déjà compliquées avec le Real, où il a perdu sa place de titulaire. Pire, celui qui gardait jusque-là la confiance de ses entraîneurs pour les grands rendez-vous, Carlo Ancellotti continuant de l'aligner en Ligue des champions et Del Bosque l'ayant confirmé à son poste pour ce Mondial, vient de perde en un mois énormément de crédit.

En finale européenne face à l'Atlético Madrid, c'est déjà une faute de main de sa part sur un corner qui avait failli coûter la victoire aux Merengues. Une erreur sans conséquence, car le Real s'était au final imposé 4-1. Mais cette fois-ci, les hésitations de Casillas ont coûté cher à l'Espagne, au point qu'Oliver Kahn, l'ancien gardien de l'Allemagne, a remis en question le statut du gardien ibérique. Sur la ZDF, où il est désormais consultant, il a estimé que "Casillas n'est plus à 100 %", qu'il "n'est plus présent".

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Sebastien COCA

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