France-Allemagne (0-1) : et à la fin, c'est la frustration qui l'emporte

Publié le 4 juillet 2014 à 20h01
France-Allemagne (0-1) : et à la fin, c'est la frustration qui l'emporte

FOOTBALL - Les Bleus ne sont pas parvenus à aller au-delà de ce quart de finale face à l'Allemagne, ce vendredi à Rio. On espérait la revanche de 1982 et de 1986, mais rien ne s'est passé comme prévu. Parce que Neuer, le gardien allemand, s'est montré intransigeant, parce que Benzema a manqué d'efficacité et parce que cette Mannschaft est toujours diablement réaliste.

On a humé le parfum des grands matches en s'installant dans la tribune de presse du stade Maracana de Rio de Janeiro. Cette odeur si particulière qui couvre l'enjeu même d'un quart de finale de Coupe du monde. Ce simple bonheur de vivre des émotions. Puis on a manqué d'air. Dangereusement. Littéralement. Outre les 30°C sur la pelouse, illuminée par un ciel sans le moindre nuage où l'on pouvait distinguer, au-dessus du toit, le Christ rédempteur, on a aussi ressenti cette humidité, accablante (un taux de 68%). Puis les Allemands ont ouvert le score et l'équipe de France a couru, en vain, contre la montre...

Grand classique du football, surtout à ce niveau : c'est alors qu'ils avaient entamé pour la première fois un match par le bon bout que les Bleus se sont fait cueillir à froid. Une faute imaginaire, un coup franc magnifique de Kroos et une faute bien réelle de Hummels pour repousser Varane avant de parfaitement décroiser sa tête (13e). Le ballon a heurté la barre transversale avant d'entrer dans le but. C'est vous dire à quel point personne, côté français, n'y pouvait rien. Dès lors, il y a eu de la relâche dans le pressing. Pire, quand Matuidi montait, c'était inutile et la Mannschaft s'est régalée à effectuer des jeux en triangle plein axe dans nos 16 mètres. L'Allemagne meilleure que la France ?

Benzema pas assez efficace

C'est vite dit. Les Bleus, positionnés bas, même menés au score, lui ont laissé le ballon... Et se sont procurés les plus belles occasions. Il s'est passé quelque chose à la demi-heure, quand le public, très majoritairement brésilien, s'est mis à chanter à la gloire de la Seleçao, se désintéressant donc du match. Enfin, Griezmann et Valbuena ont permuté et les Allemands ont vite eu la tête au fond du seau. Malheureusement, Benzema s'est manqué par deux fois. À la 34e, quand il a vu sa reprise à bout portant contrée après une parade de Neuer sur une frappe de Valbuena. Puis à la 44e, en frappant sur le portier après avoir fait danser la défense adverse.

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Passée la pause, l'équipe de France a poursuivi son œuvre, ou du moins essayé. Le temps de trouver un second souffle. Varane est monté à la 60e pour cadrer une tête. Sakho a manqué d'offrir un but à l'Allemagne sur une énième relance ratée à la 70e. Matuidi, excentré à gauche avec deux défenseurs sur lui, a placé une puissante frappe que Neuer n'a pu que boxer, à la 77e. Et, à dix minutes du terme, alors que sa défense était partie cueillir des fraises, Lloris a sauvé la patrie en s'interposant devant un Müller complètement seul en pleine surface... Une Mannschaft froidement efficace et des Bleus héroïques mais défaits. À part ça, les coaches ne voyaient pas le rapport avec 1982.


La rédaction de TF1info

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