France-Nigeria : l'heure de Laurent Koscielny

Publié le 30 juin 2014 à 6h47
France-Nigeria : l'heure de Laurent Koscielny

COUPE DU MONDE 2014 - Mamadou Sakho diminué par une blessure aux ischio-jambiers et appelé à rester sur le banc lors du 8e de finale contre le Nigeria lundi, l'équipe de France n'aura d'autre choix que de s'en remettre à Laurent Koscielny. Un mal pour un bien ?

Ce ne sera pas sa première titularisation dans cette Coupe du monde mais c'est tout comme. En effet, si Laurent Koscielny avait été aligné d'entrée mercredi dernier contre l'Équateur (0-0) , c'était simplement pour permettre à Raphaël Varane de souffler à l'occasion d'un 3e match de poule à l'enjeu très relatif (même une courte défaite permettait de conserver la première place du groupe E). Lundi, en 8e de finale contre le Nigeria, l'affaire est tout autre, bien au-delà du caractère on ne peut plus décisif de cette rencontre. Si c'est à la blessure à la cuisse gauche de Mamadou Sakho qu'il devra cette fois de débuter, le défenseur d'Arsenal se voit surtout offrir une chance initialement impossible de bousculer la hiérarchie dans la charnière des Bleus.

Son statut, comme celui de beaucoup d'autres, a basculé lors du barrage qualificatif contre l'Ukraine. Titulaire à l'aller, à Kiev, au côté du Madrilène, il avait pété les plombs, giflant Kucher, écopant logiquement d'un carton rouge et précipitant la défaite (2-0) des siens. Avant de voir celui qui a été nommé vice-capitaine par Didier Deschamps juste avant le Mondial prendre sa place et devenir le héros du match retour (3-0) en inscrivant un doublé salvateur. "Je dois canaliser un trop-plein d'énergie, j'y travaille, je ne suis pas fou, mais il faut oublier Kiev, mon cas est moins important que l'équipe", a-t-il tenté de purger samedi, en conférence de presse, au théâtre Pedro II de Ribeirao Preto.

Koscielny : "Je ne suis pas capable de faire tous les entraînements"

La veille, Bacary Sagna , son coéquipier en club, avait déjà tenté de rassurer tout le monde à son sujet : "Laurent est resté égal à lui-même. Pour moi, c'est un des meilleurs défenseurs du monde. Il est très solide et, en ce moment, je le sens particulièrement bien." Il ne faut pas y voir une quelconque flagornerie. On parle ici d'un défenseur qui dispute régulièrement 35 matches par saison en Premier League, une constance dont ne peut pas encore se vanter Mamadou Sakho. Pour être clair : cette équipe de France est une des rares sélections dans ce Mondial disposant d'un 3e choix en charnière au moins équivalent au 2e.

Souriant, pour ne pas dire rigolard, en conférence de presse, le bonhomme n'a pas besoin d'être connu dans l'intimité pour que l'on comprenne qu'il ne vit pas mal son statut de remplaçant. On l'a ainsi cru volontiers lorsqu'il déclarait samedi : " Nous ne sommes pas en concurrence, ce n'est pas mon état d'esprit. Nous sommes quatre défenseurs centraux. On se parle beaucoup aux entraînements mais aussi en dehors du terrain. C'est un poste où la communication est primordiale. On a besoin d'automatismes." Ils serviront en effet lundi, vu que Varane et Koscielny, avant Équateur-France, n'avaient plus été associés depuis la réception de l'Espagne en éliminatoires le 26 mars 2013 (0-1).

Finalement, le seul doute le concernant concerne sa condition physique. Touché au tendon d'Achille, il a manqué, malgré un temps de jeu déjà limité, de nombreuses séances d'entraînement depuis le début du tournoi. Comment fait-il pour gérer ces douleurs récurrentes et les surpasser en match ? "J’ai des tendinites depuis deux, trois mois et je sais que je ne suis pas capable de faire tous les entraînements, a-t-il répondu à metronews. Je suis un programme spécifique établi par le doc (le médecin Franck Le Gall, ndlr). Je ne cours pas pendant deux jours après les matches et je fais du vélo pour laisser les tendons se reposer. Puis je suis prêt à jouer à J moins 2. La chance que j'ai, c'est que ce n'est pas un gros pépin. J'ai tellement envie de gagner que j'arrive à mettre ça de côté."


La rédaction de TF1info

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