Le journal des Bleus : Benzema, Sissoko, Varane... on ne s'enflamme pas

Publié le 21 juin 2014 à 7h23
Le journal des Bleus : Benzema, Sissoko, Varane... on ne s'enflamme pas

ÉQUIPE DE FRANCE - Vendredi contre la Suisse, il s'agissait pour les Bleus de montrer ce qu'ils ont "dans le ventre", dixit Patrice Evra. On a vu. Des buts, des actions spectaculaires et une maîtrise collective qui va désormais faire d'eux un peu plus que des outsiders de cette Coupe du monde. Pourtant, loin de l'euphorie qui transparaissait sur le terrain, les hommes de Didier Deschamps sont apparus très froids au moment de répondre aux questions des journalistes en zone mixte. Passage en revue.

Mathieu Debuchy :
"On ressent une grande satisfaction après avoir gagné de cette manière. On est fiers de nous. On se focalise sur nous et on avait cette envie de très bien réussir notre deuxième match. Et ce (vendredi) soir, ça a été magnifique, dès le début de la rencontre. En première période, il y a eu des buts et de belles actions. On a été costauds. C'est quasiment un match parfait. Mettre autant de buts à la Suisse, qui est une très bonne nation, c'est vraiment incroyable. C'était un vrai test et on l'a passé avec succès. Maintenant, il reste un match pour se qualifier. Contre l'Équateur, on essaiera de jouer aussi bien et de gagner aussi, puisque l'on veut gagner tous les matches, et puis on verra. Il est trop tôt pour rêver. On fait notre petit bonhomme de chemin. Pour l'instant, tout se passe parfaitement bien. À nous de continuer comme ça. On ne gère pas. On est à fond depuis le premier match. On ne se relâchera pas lors du troisième. On a envie. On a encore envie de gagner. Il est très important de conserver cette dynamique. On a les pieds sur terre et assez d'expérience pour ne pas tomber dans l'euphorie. On sait mieux que personne que dans le football, tout va très vite. Mais prenons déjà le temps de savourer le résultat ce soir et durant la récup' de demain. On joue tous les cinq jours, donc on n'aura pas le temps de s'attarder là-dessus. Forcément, le regard de nos adversaires va changer après un tel match. C'est important."

Karim Benzema :
"On est contents et on est fiers. On a fait un gros match : on a marqué des buts, tous nos déplacements étaient coordonnés. Après le Honduras, la Suisse était plus dure à négocier. On est bien entrés dans cette rencontre, c'est ce qui nous a permis de la gagner. La réponse aux interrogations qu'on avait, on l'a donnée sur le terrain. On se bat, on joue tous ensemble, en équipe. On savait que c'était un moment important alors on avait à cœur de bien faire. Dans le groupe, tout le monde a du feu dans les jambes, qu'on parle de ceux qui commencent ou ceux qui entrent. Certains étaient titulaires au premier match, ne l'étaient plus aujourd'hui, mais ont été décisifs. C'est important de pouvoir compter sur chacun. Le 6e but annulé ? Je n'avais pas entendu que l'arbitre avait sifflé ! Après le Honduras, ça fait deux buts qu'on m'enlève. Ça commence un peu à me prendre la tête (sourire). Mais je reste tranquille. L'essentiel reste de gagner et que tout le monde participe. Moi, depuis le début, je rêve de gagner cette Coupe du monde et je suis persuadé qu'on peut aller au bout. Mais il faut y aller étape par étape. Je garde mes objectifs en tête. Petit à petit, on y arrive. Nous, on ne se voit pas déjà en 8e de finale. On va bien se reposer et jouer ce troisième match avec la même envie et la même détermination. Il faut finir premier. De l'euphorie ? On est contents, tout simplement ! On travaille dur, on est soudés, on doit continuer. Personnellement, je peux faire encore mieux dans cette équipe qui a pris confiance, grâce aux automatismes. Après, il y a aussi de la réussite. Ce soir, on marque sur trois contres."

Moussa Sissoko :
"Ma titularisation ne m'a pas surpris. Comme dit souvent le coach, on est un groupe de 23. Tout le monde doit se tenir prêt. On peut jouer à tout moment. J'étais simplement très content en l'apprenant hier (jeudi). Depuis qu'on est là, je me prépare pour ça. Maintenant, je vais essayer de continuer comme ça, me remettre au boulot dès demain et on verra ce qu'il se passera au prochain match. On a vu que le coach faisait confiance à tout le monde. Olivier et moi n'avions pas débuté le premier match et ce soir, si. Il peut y avoir encore d'autres changements. C'est ce qui soude un groupe et le rend encore plus fort. Mon premier but en Bleu ? Je l'attendais depuis un certain temps (rires). Je me faisais pas mal charrier par mes collègues. Il est enfin arrivé et c'est pour ça que je suis allé le fêter avec le banc de touche. Pour qu'on soit tous ensemble. C'était une joie immense. J'aurais aimé pouvoir aussi fêter avec tout le monde ma passe décisive pour Karim sur le 6e but. C'est dommage que l'arbitre ait sifflé avant. Mais bon, on va retenir la belle prestation de toute l'équipe, avec la manière. J'aurais préféré qu'on ne prenne pas ces deux buts en fin de match mais, vous savez, quand vous menez 5-0, vous vous relâchez un peu."

Raphaël Varane :
"On ne s'attendait pas à un tel résultat mais on a fait ce qu'il fallait pour l'obtenir. Collectivement, on a été très bons, très solides. On a mis beaucoup d'intensité dans tout ce qu'on a fait. C'est comme ça qu'on les a mis en difficulté. Tout fonctionne très bien, on a un super état d'esprit. On est heureux d'être ensemble et ça se ressent sur le terrain. Didier Deschamps est proche de ses joueurs. Il a une grande expérience et une facilité à communiquer avec le groupe. Les deux buts qu'on prend en fin de match ? Ça peut être un rappel mais, après une si belle soirée, on va se concentrer sur le positif (sourire). Il y en a eu beaucoup. Dans le vestiaire, nous étions tous très contents. On a beaucoup donné et on a été récompensés. Même en menant 3-0, on a continué à aller de l'avant en faisant ce qu'on sait faire. Ça prouve que ce groupe veut aller jusqu'au bout. Personnellement, je m'épanouis dans ce collectif et je me sens bien sur le terrain. On veut continuer comme ça, donc ne surtout pas s'enflammer. On se remet en cause tous les jours. Pour l'instant, on n'a rien accompli. Il faut continuer à bosser. Si je suis imperméable à la pression ? On la ressent tous (sourire). J'essaye de bien la gérer et de faire le maximum. Tant mieux si ça marche. Mon calme, c'est une de mes forces. Ce n'est pas une question d'âge, il suffit de se sentir prêt. Moi, j'ai toujours été comme ça (sourire). La blessure de Sakho ? On ne sait pas exactement ce qu'il a. Il passera des examens demain (samedi à 9h, ndlr). On va attendre un avis médical. Je ne peux pas me prononcer. S'il était absent, je pense que je resterais axe droit, même si je peux jouer sur les deux côtés. Après, l'important, c'est que le collectif marche. Que ce soit une charnière ou une autre, il faut aider l'équipe."


La rédaction de TF1info

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