Mondial : au Chili, les Brésiliens n'en mènent pas large

Publié le 26 juin 2014 à 21h30
Mondial : au Chili, les Brésiliens n'en mènent pas large

COUPE DU MONDE - A Santiago, les ressortissants brésiliens ont été mis en garde par leur consulat. En marge du huitième de finale qui opposera la Seleçao à la Roja, samedi à partir de 18 heures, les supporters auriverde ont été invités à "prendre des précautions".

Samedi, le premier huitième de finale de la Coupe du monde opposera le Brésil au Chili. Si, côté jardin, la rencontre promet entre deux équipes joueuses, côté cour, elle suscite également une certaine angoisse chez les Brésiliens expatriés au Chili. En cause, l'animosité dont pourrait faire l'objet les ressortissants brésiliens de la part de locaux. La crainte de comportements hostiles est tellement prise au sérieux que le consulat du Brésil à Santiago, se basant sur "des antécédents antisociaux récents promus par certains groupes", a invité ses ressortissants à "prendre des précautions" ce samedi, dans une note rendue publique mercredi.

"Ma fille ne veut pas aller à l'école si le Brésil gagne"

Le site d'informations brésilien Portal da Band a d'ailleurs recueilli le témoignage de compatriotes de Neymar expatriés au Chili, qui confirment les craintes de représailles dans le cas où la Seleçao viendrait à dominer la Roja. "Une semaine avant le début du Mondial, des Chiliens ont commencé à nous harceler. Un jour, ma fille est rentrée de l'école en larmes à cause de choses qui lui avaient été dites sur le Brésil. Elle a peur et ne veut pas aller à l'école lundi si le Brésil gagne", raconte Flavia Rodrigues, une chanteuse qui assure ne pas pouvoir travailler, ignorant tout de la réaction qu'auront certaines personnes dans les bars ou dans les rues durant le match.

C'est que la fièvre du Mondial a déjà donné lieu à des débordements au Chili, notamment après le succès d'Alexis Sanchez et consorts contre l'Espagne (2-0) , le 18 juin dernier. Plus de 500 bus avaient été vandalisés et 41 chauffeurs agressés dans la région de Santiago. "J'ai même été soulagé lorsque le Chili a perdu contre les Pays-Bas (2-0, le 23 juin, ndlr), confie un autre Brésilien, Eduardo Luis Pereira, toujours à Portal da Band. Je m'attendais à ce qu'il y ait de nouveaux problèmes. J'ai préféré retirer un petit drapeau du Brésil que j'avais dans ma voiture." Prudence est mère de sûreté.


La rédaction de TF1info

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