Reinaldo Rueda, le coach de l'Equateur : "Face à la France, on veut avoir le contrôle du jeu"

Publié le 12 juin 2014 à 7h30
Reinaldo Rueda, le coach de l'Equateur : "Face à la France, on veut avoir le contrôle du jeu"

GROUPE E - Vu d'Europe, l'Equateur c'est avant tout un joueur : Antonio Valencia, le véloce ailier de Manchester United. La Tri est parvenue à se qualifier pour le Mondial en sortant d'une poule qui comptait notamment l'Argentine et l'Uruguay. Reinaldo Rueda est aux commandes de la sélection equatorienne et, face aux Bleus, n'a pas l'intention de déroger à ses principes.

Sélection séduisante, auteur d'une belle phase de qualification en Amérique du sud, l'Equateur compte bien jouer d'égal à égal face à la France. Le sélectionneur colombien de La Tri, Reinaldo Rueda, nous en dit davantage sur Antonio Valencia et consorts.

Pour vous, qui est le favori du groupe E ?
Pour ses individualités, pour son histoire, je ne peux que désigner la France. Mais collectivement, je crois que la Suisse est la meilleure équipe du groupe, la mieux organisée, la plus disciplinée. 

L'Equateur dispose t-il de la meilleure génération de joueurs de son histoire ?
Avant 2010, certains avaient déjà dit cela et on sait comment cela s'est fini (la Tri n'était pas du Mondial 2010). Pour le moment, j'estime que la génération 2006 a été la meilleure, pour le résultat obtenu (un 8e de finale perdu face à David Beckham & co, ndlr). Etre le meilleur ne se décrète pas, il faut le prouver.

Verra t-on, face à la France, cet Equateur qui aime avoir le contrôle du jeu ?
C'est notre idée de départ, en tout cas. On peut d'ailleurs s'attendre à une grande bataille pour le contrôle du ballon. Lors des éliminatoires, seule l'Argentine nous a dominés, le jour de son grand réveil à Buenos Aires (4-0).

En phase de qualification, vous avez pris 22 points sur 25 à Quito, une ville perchée à près de 3000m. Que répondez-vous à ceux qui estiment que vous êtes au Brésil grâce à l'avantage donné par l'altitude ?
Dans ce cas, la Bolivie se qualifierait pour chaque Mondial ! Après, il est vrai que notre bilan à l'extérieur ne fut pas idéal en terme numérique. Au Brésil, nos attaquants devront se montrer plus efficaces. Au final, on doit notre qualification à la solidité de notre défense (l'Equateur a notamment tenu tête à l'Uruguay de Cavani à Montevideo lors des qualifs, ndlr).

L'Equateur joue en 4-4-2. Un schéma que vous affectionnez ou qui correspond à la culture du pays ?
Le 4-4-2 appartient à l'ADN du football équatorien et, personnellement, j'aime ce système, je l'ai souvent appliqué. Les joueurs équatoriens se sentent à l'aise en 4-4-2. Ils sont techniques, disposent d'un bon biotype et sont capables de couvrir énormément de terrain.

L'ailier de Manchester United, Antonio Valencia, est la star de l'Equateur, mais aussi le capitaine de la Tri. Quel est son rôle au sein de la sélection?
C'est notre grand référent. Il est très aimé à l'intérieur du groupe. C'est important pour nous de disposer d'un joueur qui évolue à un tel niveau. C'est vraiment un bon leader, sans parler évidemment de ce qu'il nous apporte sur le terrain.

Lors du Mondial 2010, vous étiez le sélectionneur du Honduras. Faut-il craindre les Catrachos que vous retrouvez dans ce groupe E ?
Le Honduras de 2014 sera plus mûr, justement grâce au vécu de 2010, et il peut aussi compter sur une jeunesse sans complexe. En 2010, on aurait pu faire un meilleur Mondial mais on a manqué de chance. Nos meilleurs attaquants étaient forfait ou loin de leur forme optimale.

Pour terminer, un mauvais souvenir vous rattache à la France. Vous y avez frôlé la mort ...
Oui, il y a quatre ans (décembre 2009). On se trouvait dans les Alpes, pour rechercher un camp de base pour le Honduras, et on a été percuté par une autre voiture. Un choc violent. On était trois dans la voiture et on s'en est plutôt bien sorti. Juste de légères blessures. Dieu a sans doute estimé que notre temps n'était pas encore venu, qu'il voulait autre chose pour nous...


La rédaction de TF1info

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