Suisse-France : Didier Deschamps, la tournée du patron

Publié le 21 juin 2014 à 0h22
Suisse-France : Didier Deschamps, la tournée du patron

MONDIAL 2014 - Il y a huit mois, les Bleus frôlaient le précipice avant de se qualifier face à l'Ukraine. Aujourd'hui, ils sont une équipe redoutée, capable de marquer huit buts en deux matches, habités d'une confiance nouvelle. Celle que transmet leur sélectionneur, Didier Deschamps, le vrai leader de l'équipe de France.

Sortir Paul Pogba et Antoine Griezmann ? Une hérésie ! Un cadre et un joker, tous les deux excellents pour le premier match face au Honduras , sur le banc ? Et bien oui, Didier Deschamps l'a fait. Et sitôt la rumeur de ces changements propagée sur internet, deux heures avant le match, les réactions outragées n'ont pas manqué. Sauf que les deux entrants, Olivier Giroud et Moussa Sissoko, ont brillé. A croire que l'équipe de France est devenue un puzzle où chaque pièce est interchangeable. L'œuvre d'un seul homme : Didier Deschamps.

Son palmarès est interminable : cinq titres nationaux, deux Ligue des champions, champion du monde 1998, d'Europe 2000… Seul sélectionneur, avec Jürgen Klinsmann (Etats-Unis) , à avoir soulevé le trophée Jules-Rimet en tant que joueur, Didier Deschamps a su transmettre sa gagne à son groupe. Et reste toujours invaincu en Coupe du monde, joueur (7 matches) comme entraîneur (2 matches). Vainqueur de quatre titres majeurs en trois saisons à Marseille, le Basque est en train de lancer, encore, une nouvelle épopée.

Pour Evra, le patron, c'est Deschamps

''Didier Deschamps a toujours eu de la chance'', a dit un jour Michel Platini. Mais pas que. ''Il ne fait pas de cadeau et quand quelque chose ne va pas, il te le dit droit dans les yeux, précisait Patrice Evra mercredi . J'aime travailler avec cet entraîneur. C'est quelqu'un de très franc, avec beaucoup d'humilité, alors qu'il a même gagné les trophées qui n'existent pas.'' Avec de l'autorité, aussi, quand il a mis de côté Samir Nasri et Jérémy Ménez, car trop individualistes, et Eric Abidal, pas au niveau bien que proche de DD.

Aujourd'hui, rien ne semble pouvoir dérégler la machine bleue. Olivier Giroud, pourtant ''déçu'' d'avoir été laissé sur le banc face au Honduras, a marqué le premier but (le 100e de la France en Coupe du monde) et délivré un caviar à Mathieu Valbuena. Moussa Sissoko a, lui, marqué son premier but en bleu. Ce qui n'a pas empêché Karim Benzema, qui a manqué un penalty, de régaler lui aussi sur le front de l'attaque .

''On est une équipe, il n'y a pas d'état d'âme et celui qui joue, qu'il soit titulaire ou qu'il rentre, fait la différence'', explique le buteur du Real Madrid. Alors même si Platini se demande, aussi, si le sélectionneur ''n'est pas tombé dans un bénitier'', il semble surtout que le Deschamps est toujours le capitaine de cette équipe de France. Un capitaine qui gagne.


La rédaction de TF1info

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