ÉVÉNEMENT - Fermés depuis un an, les cinémas rouvrent leurs portes ce vendredi à New York. Avec une jauge limitée… et l’acteur Liam Neeson pour accueillir les premiers spectateurs.
Une journée à marquer d’une pierre blanche pour les cinéphiles américains. Après un an de fermeture en raison de la pandémie de coronavirus, la ville de New York autorise ce vendredi 5 mars la réouverture des salles de cinéma. La décision a été annoncée ce lundi par le maire Bill de Blasio, alignant la Grosse Pomme sur le reste de l’État, où les cinémas ont été autorisés à rouvrir dès la mi-octobre.
Si la présence d’un variant local du Covid-19 inquiète les autorités depuis quelques jours, celles-ci ont décidé de donner un peu d’air aux exploitants et à leurs clients. Avec toutefois des conditions strictes puisque la capacité maximum a été fixée à 25% de spectateurs par cinéma. Dans la région, certains écrans resteront toutefois fermés, leurs propriétaires jugeant la jauge trop faible pour assurer leur rentabilité.
Un premier pas avant une réouverture plus large ?
"La réouverture à New York est un geste symbolique fort vis-à-vis des spectateurs qui n’ont pas peur de revenir dans les salles", explique au Hollywood Reporter Tom Ortenberg, le patron de Open Road/Briarcliff, le distributeur du thriller The Marksman (Le Vétéran en VF), qui sort pour l’occasion.
Histoire de marquer le coup, la star irlandaise Liam Neeson, qui en tient le rôle principal, viendra saluer les premiers spectateurs au AMC Lincoln Square, l’un des plus populaires multiplexes de l’Upper Westside. "Ce sera sympa d’accueillir les gens", avoue l’acteur âgé de 68 ans qui vient de recevoir sa première dose de vaccin. "Aller au cinéma a toujours été une expérience un peu sacrée. Je ressens ça depuis que je suis gamin."
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À Hollywood, on examinera avec attention les premiers chiffres de fréquentation, New York étant le deuxième plus gros marché pour l’industrie cinématographique après Los Angeles. Là-bas, les spectateurs devraient encore patienter quelques semaines, la Californie étant l’un des États les plus touchés par la pandémie. Mais San Francisco a déjà pris les devants en rouvrant les salles il y a quelques jours, là aussi avec une jauge limitée.
Si une nouveauté à petit budget comme The Marksman se risque sur un marché forcément limitée, il faudra sans doute encore patienter pour revoir les gros blockbusters sur grand écran. Face à l'incertitude qui plane sur une réouverture plus large, Universal vient en effet de repousser de mai à juin la sortie de Fast and Furious 9, après déjà plusieurs reports depuis un an. Rappelons qu'en France, aucune date n'a été fixée par le gouvernement par la réouverture, même partielle, des salles de cinéma.