Jean-Pierre Bacri : le monde du cinéma rend hommage à son plus grand "rouspéteur de choc et de chic"

RÉACTIONS - L'acteur et scénariste français Jean-Pierre Bacri est décédé lundi matin des suites d'un cancer. De Jean Dujardin à Nicolas Bedos en passant par Jean-Michel Ribes, les hommages au grincheux préféré du cinéma français se succèdent.
"C'était quelqu’un qui avait le vrai sens de l’humour. Ce sens qui vient du fond des tripes". Le cinéma français pleure Jean-PIerre Bacri. L'acteur, décédé lundi à 69 ans, restera pour beaucoup le râleur le plus attachant du grand écran. Mais pour les acteurs qui l'on côtoyés, il est beaucoup plus. Une "personnalité et une nature extraordinaire comme il y en a peu dans ce métier", se souvient Jean-Michel Ribes, le directeur du théâtre du rond-point. "Il irradiait avec son côté bougon mais en même temps extrêmement chaleureux et tendre", explique-t-il sur LCI. "Quand on mélangeait nos deux rires, c’était infiniment bouleversant".
Pour Gilles Jacob, Bacri restera cette "voix catégorique et hésitante, tranchante et bègue, caressante et chantante". Le cinéma est désormais "privé pour toujours de [s]on rouspéteur de choc et de chic". "Il n'était pas méprisant mais il était exaspéré par la bêtise humaine. Et n'ayant pas sa langue dans sa poche, il le montrait", se souvient encore l'ancien directeur du Festival de Cannes en référence notamment d'un mémorable coup de gueule de Bacri au César en 1998.
"Grande tristesse"
Christian Clavier, lui, a fait part de sa "grande tristesse" saluant la "grande culture" et la "grande intelligence" d'un Bacri parti "bien trop tôt".
Même tristesse pour Jean-Paul Rouve, aux côtés de Bacri dans le Sens de la fête : "A la fin d'une prise, tout le monde l'avait applaudi".
"Fait ch..."
Une photo en noir et blanc du couple Jaoui-Bacri, et deux mots : "Fais chier!". C'est ainsi que Nicolas Bedos a, lui, rendu hommage à l'acteur aux cinq César.
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Sur Instagram, Jean Dujardin s'est contenté d'un sobre "Au revoir", sous une photo hommage.
"Un coup qu'on prend sur la tête"
"C'est vraiment un coup qu'on prend sur la tête", a souligné Philippe Muyl, réalisateur de Cuisines et dépendances en 1993, l'adaptation au cinéma de la pièce de théâtre écrite par Bacri avec Agnès Jaoui en 1992. Fabien Onteniente, le réalisateur de Camping, déplore, lui, la "perte d'un énorme acteur, un exemple de liberté de pensée. Pudique, précis et si juste".
"Il arrivait à imposer sa façon de parler, son petit bégaiement et sa façon d’être. Il faisait partie des acteurs dont la personnalité faisait le personnage", résume parfaitement le critique de cinéma, Bruno Cras.
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