Elle avait traité le patron des chasseurs de "sous-homme" : Brigitte Bardot condamnée par la justice

Jérôme Vermelin avec AFP
Publié le 30 juin 2021 à 10h36

Source : Sujet TF1 Info

JUSTICE - Le tribunal judiciaire d’Arras a condamné ce mardi la comédienne Brigitte Bardot à une amende de 5000 euros pour injure à l’encontre du patron de la fédération nationale des chasseurs, dans un édito virulent publié sur le site de sa fondation.

Son mépris a des limites. En octobre 2019, dans un édito publié sur le site de la fondation de défense des animaux qui porte son nom, Brigitte Bardot avait traité les chasseurs de "sous-hommes d'une abjecte lâcheté" et de "terroristes du monde animal", citant le président de leur fédération nationale, Willy Schraen, comme "exemple flagrant".

Des propos jugés intolérables par ce dernier qui a obtenu ce mardi la condamnation de l’ancienne comédienne à 5000 euros pour injure par le tribunal judiciaire d’Arras. "B.B." devra également verser 1000 euros de dommages-intérêts à Willy Schraen ainsi que 1000 euros au titre des frais de justice.

"Persistance de l'action délinquante"

Le tribunal a en outre condamné Brigitte Bardot à supprimer dans un délai de 15 jours de l'éditorial incriminé tous les passages jugés injurieux et à les remplacer par la mention du jugement, sous astreinte de 100 euros par jour de retard. Dans ce dossier, le procureur avait requis une amende de 6000 euros, notant la "persistance dans l'action délinquante" de la prévenue, après cinq autres condamnations pour des propos diffamatoires et discriminatoires.

L'avocat des chasseurs, Denis Delcourt-Poudenx, s'est dit mardi "très satisfait" de cette condamnation à la "vertu pédagogique", y voyant "un signal fort pour qu'on cesse d'insulter les chasseurs". Cette condamnation était "attendue, face à des propos particulièrement violents, à la sémantique nazie odieuse et inquiétante", a-t-il pointé.

Pour l'avocat de Brigitte Bardot, François-Xavier Kelidjian, il s'agit d'"un jugement qui dit le droit, face au caractère un peu excessif des demandes de la défense". "A une époque pas si lointaine, on arrivait à échanger avec les chasseurs", a-t-il commenté, déplorant qu'aujourd'hui il n'y ait "plus de débat, plus que du clash".

Absente le jour de l'audience, Brigitte Bardot avait reconnu dans une lettre au tribunal être l'auteure de ces propos, tenus "peut-être de manière crue". La comédienne, aujourd'hui âgée de 86 ans, estimait toutefois qu'ils répondaient, selon elle, "à une préoccupation majeure des Français"


Jérôme Vermelin avec AFP

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