Jennifer Lawrence nue dans "Bigard Magazine" : "Mon traumatisme existera pour toujours"

Publié le 23 novembre 2021 à 14h00, mis à jour le 5 octobre 2022 à 16h00
L'actrice américaine Jennifer Lawrence lors du défilé Dior le 26 février 2019.
L'actrice américaine Jennifer Lawrence lors du défilé Dior le 26 février 2019. - Source : Thomas SAMSON / AFP

INTIMITÉ – De retour sur la scène médiatique après une pause, l’actrice américaine est revenue dans "Vanity Fair" sur la récente publication de ses photos volées par un magazine français.

C’est une épreuve qui ne la quittera pas. Et qu’elle évoque sept ans plus tard avec la même tension. En 2014, un hacker s’infiltrait dans le compte iCloud de plusieurs célébrités dont Jennifer Lawrence. Ses fichiers les plus privés, dont des photos d'elle nues, se sont retrouvés sur Internet sans qu'elle ne puisse rien y faire.

Si deux Américains de 29 et 36 ans ont été condamnés à 9 et 18 mois de prison, les clichés n’ont jamais vraiment disparu des serveurs mondiaux. "Tout le monde peut regarder mon corps nu sans mon consentement, à n’importe quel moment de la journée", explique l’actrice dans Vanity Fair. "Quelqu’un en France vient de les publier. Mon traumatisme existera pour toujours", assure-t-elle.

La justice française lui a donné raison

La personne en question n’est pas nommée par Jennifer Lawrence. Mais il s’agit de Jean-Marie Bigard, qui, en juillet dernier, partageait fièrement cinq des clichés en question dans un magazine qui porte son nom, hors-série du magazine érotique King. On vous passera les légendes graveleuses et absolument immondes qui accompagnaient les photos volées. Les réseaux sociaux s’étaient indignés de cette publication qui n’est pas restée impunie. Bigard Magazine et sa société éditrice, Medialyd, ont été condamnés en octobre à verser 20.000 de dommages et intérêts à l’actrice américaine.

Le tribunal judiciaire de Nanterre a reconnu "le préjudice moral subi (par Jennifer Lawrence) à la suite de l’atteinte portée à sa vie privée et au droit dont elle dispose sur son image", rapportait Le Parisien. La société Medialyd avait expliqué ignorer que les photos avaient été volées. Un argument rejeté par le tribunal compte tenu de "la large médiatisation de cette affaire", qui a abouti à "la condamnation de l'auteur de cette intrusion (informatique) par le tribunal fédéral de Chicago".

Interrogé par l'AFP, le producteur de l’humoriste, David Hardit, avait indiqué que ce dernier n'avait "rien validé". "Jean-Marie Bigard a découvert les photos comme tout le monde en ouvrant le journal. Il n'était pas au courant que les photos allaient être publiées", avait-il déclaré. "Le montant élevé de l’indemnisation allouée témoigne de l’indignation suscitée par cette publication et devrait dissuader tous ceux qui seraient tentés de reproduire ces images volées", s’était félicité auprès du Parisien l’avocat de Jennifer Lawrence, Vincent Tolédano.


Delphine DE FREITAS

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