Meghan Markle reconnaît avoir "induit en erreur" la justice, la presse britannique l’étrille

Publié le 11 novembre 2021 à 17h24

Source : JT 13h Semaine

MEA CULPA – Embourbée dans un procès sans fin face au "Mail on Sunday" sur fond de non-respect de la vie privée, la duchesse de Sussex a été contrainte de présenter des excuses après la divulgation d’emails compromettants qu’elle dit avoir "oubliés".

Le Daily Express parle "de nouvelles preuves explosives". Le Sun s’est essayé à un montage photo dont on vous laissera juges, sur lequel Meghan Markle est transformée en personnage tout droit sorti des livres pour enfants Monsieur, Madame. Son surnom ? "Madame Étourdie". Si la duchesse de Sussex fait encore la Une des médias britanniques ce jeudi 11 novembre, c’est parce que le litige l’opposant au Mail on Sunday a pris un drôle de tournant la veille. Et l’a contrainte à présenter des excuses par la voix de son avocat.

Une lettre au cœur des débats

En février dernier, l’épouse du prince Harry a remporté son action en justice pour atteinte à la vie privée contre le Mail On Sunday, qui avait publié une lettre écrite par l’ancienne actrice à son père en 2018. Une missive très personnelle dans laquelle elle lui demandait d’arrêter de mentir dans les médias sur leur relation brisée. Le tabloïd a fait appel du jugement dans la foulée, contraignant les deux partis à se retrouver au tribunal cette semaine. Avec au cœur des nouveaux débats, cette fameuse lettre. Encore et toujours.

De nouvelles preuves ont été versées au dossier par Jason Knauf, l’ancien directeur de la communication de Meghan et Harry qui travaille désormais pour la fondation de Kate et William. Ce dernier a témoigné par écrit, rapportant que la duchesse de Sussex lui avait soumis la lettre écrite à son père avant de l’envoyer. L’ancienne actrice lui a dit avoir "méticuleusement choisi ses mots" car elle avait conscience que son texte pourrait fuiter dans la presse. Elle lui a aussi demandé si elle devait appeler son père "Papa" parce que "dans le cas malheureux où la lettre fuiterait, ça toucherait la corde sensible"

D'après l’avocat de l'éditeur du Mail on Sunday, le groupe Associated Newspapers Limited (ANL) cité par l’AFP, ce témoignage va à l'encontre du "tableau qui a été présenté au juge" selon lequel il s'agissait d'une "lettre entièrement privée confectionnée pour les seuls yeux de M. Markle".

Je présente mes excuses à la cour pour ne pas m'être souvenue de ces échanges à l'époque
Meghan Markle

Jason Knauf a également affirmé qu’il avait fourni, au nom des Sussex, des informations privées aux auteurs de la biographie non officielle Harry et Meghan, libres. Ce que le couple a toujours nié. "Le livre a été discuté directement avec la duchesse à plusieurs reprises, en personne et par email", assure-t-il, ajoutant que "le duc et la duchesse avaient donné leur accord plus tard à une coopération spécifique par écrit en décembre 2018".

Meghan Markle lors d'une soirée caritative à New York, le 10 novembre 2021.
Meghan Markle lors d'une soirée caritative à New York, le 10 novembre 2021. - Dia Dipasupil / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP

Meghan Markle a répondu point par point à ces dernières révélations dans un communiqué d’une vingtaine de pages qu’ont décortiqué les médias britanniques. Elle martèle d’abord qu’elle "ne pensait pas que son père allait vendre ou faire fuiter sa lettre parce que ça ne donnait pas une bonne image de lui". "Pour être claire, je ne voulais pas qu’elle soit publiée. Je voulais m’assurer que le risque qu’elle soit manipulée ou coupée de manière trompeuse soit minimisé", insiste-t-elle citée par Town and Country.

Quant au livre Harry et Meghan, libres, elle "reconnaît que Monsieur Knauf a fourni des informations aux auteurs et qu’il l’a fait en ma connaissance, pour un rendez-vous qu’il a organisé avec les auteurs dans son rôle de directeur de la communication". Mais elle martèle que "l'étendue des informations qu'il avait partagées (lui était) inconnue". "Je présente mes excuses à la cour pour ne pas m'être souvenue de ces échanges à l'époque. Je n’avais absolument aucun souhait ou aucune intention d’induire en erreur la cour", poursuit-elle. L'examen de l'appel du Mail on Sunday se poursuivait ce jeudi.


Delphine DE FREITAS

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