On a vu "Cats", la comédie musicale culte à Mogador

Publié le 1 octobre 2015 à 14h53
On a vu "Cats", la comédie musicale culte à Mogador

MIAOU – Après "La Belle et la Bête" et "Le Bal des Vampires", le théâtre Mogador accueille à partir du 1er octobre la comédie musicale "Cats". Jusqu'au 10 janvier prochain, les félins du célèbre musical ronronneront pour 90 représentations en version française.

► Un spectacle mythique
Créé à Londres en 1981 par Andrew Lloyd Webber d'après le recueil de poèmes de T.S. Eliot (Old Possum's Book of Practical Cats), Cats fait partie des comédies musicales qu'il faut avoir vues au moins une fois dans sa vie. Traduit en 15 langues, le musical récompensé par 7 Tony Awards (l’équivalent américain des Molières) a été joué devant 73 millions de spectateurs dans 300 villes à travers le monde. Le spectacle raconte l'histoire des chats Jellicle qui se réunissent une fois par an dans une immense décharge municipale. À l’issue de ce grand bal musical, leur chef, le vieux Deuteronome, désignera le félin qui aura la chance d'aller au paradis pour renaître de ses cendres.

► Une scénographie sur mesure
Pour accueillir la pièce, le théâtre de Mogador s'est transformé en une immense déchetterie stylisée dans laquelle les ordures envahissent les balcons et le devant de la scène, donnant au public l'impression de faire intégralement partie du spectacle. Grimés en chats, les danseurs n'hésitent pas à déambuler dans les allées du théâtre pour se faufiler entre les jambes des spectateurs à la fois surpris et amusés. Et pour que ces derniers profitent au maximum des chorégraphies, le sol a même été incliné à 4 %, dans une configuration dite "à l'italienne", permettant ainsi de voir les pieds des danseurs.

► "Memory", un tube musical francisé
C'est la chanson emblématique de Cats. Ecrite par Trevor Nunn, le metteur en scène du spectacle original, "Memory" est devenue un tube à part entière depuis que Barbara Streisand l'a repris en 1981 dans son album Memories, avant d'être imitée par les plus grandes voix de la planète. Entonné par Grizabella, une chatte autrefois adorée mais à présent rejetée par ses congénères, ce magnifique hymne plein d'espoir a été adapté dans la langue de Molière par Nicolas Nebot et Ludovic-Alexandre Vidal, à qui l'on doit les versions françaises de Dirty Dancing et de Sister Act. Un exercice complexe qui malheureusement fait perdre toute sa magie au titre phare.

► Et alors ça donne quoi ?
Si le créateur du show Andrew Lloyd Webber a apporté quelques modifications (dont une nouvelle séquence d'opérette à l'italienne et un numéro de rap), l'esprit de la pièce est bien là et on ronronne de plaisir face à cette troupe de 22 chats qui bondissent sur scène. Avec un bémol de taille : outre le manque de clarté dans la narration (l'histoire de Cats reste obscure pour ceux qui n'ont pas lu au préalable le résumé de l'histoire), notre grande déception vient de la traduction du spectacle qui aurait gagné à rester dans sa langue originale. Rien que le fait d'écouter "Memories" dans la langue de Molière nous écorche les oreilles et gâche une bonne partie de notre plaisir. Dommage.

>> Cats, à partir du 1er octobre au Théâtre Mogador, 25 Rue de Mogador, 75009 Paris. Informations et réservation sur le site officiel www.catsthemusical.com .


Rania HOBALLAH

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