VIDÉO - Patrick Sébastien dans "Sept à Huit" : "Il n'y a pas un jour où je ne pense pas à mon fils"

Publié le 26 septembre 2021 à 20h05

Source : TF1 Info

PORTRAIT – Le célèbre animateur, connu pour sa bonne humeur, s'est confié à Audrey Crespo-Mara dans l'émission "Sept à Huit", diffusée ce dimanche. Il y évoque notamment ses blessures, dont celle qui résulte de la mort de son fils.

C'est un homme inconsolable, mais gai. Ce dimanche 26 septembre, Audrey Crespo-Mara reçoit Patrick Sébastien, le célèbre animateur qui fait tourner les serviettes. Derrière son image de saltimbanque, se cache en réalité un homme que la vie n'a pas épargné, mais qui a décidé de faire de ses blessures sa force. "C'est mon désir perpétuel de rester un môme", admet Patrick Sébastien, qui va prochainement partir en tournée avec "Le Plus grand cabaret du monde", l'émission culte qu'il a animée sur France 2 durant plus de 20 ans. "C'est très égoïste, car ça fait du bien de donner du bonheur aux gens, c'est mieux qu'un psy", s'amuse le saltimbanque qui veut apporter "de l'émerveillement" aux gens, surtout en cette période compliquée.

Son éviction très médiatisée de France 2, il y a 3 ans, a-t-elle rouvert ses blessures d'enfance ? "La blessure de la bâtardise et de l'abandon, oui. Ça m'a ramené à l'époque où les gamins me tapaient sur la tête et me disaient : 'Vas te plaindre à ton père, t'en a pas'", admet Patrick Sébastien qui a grandi entouré, malgré tout, de l'amour de sa mère et des autres femmes de sa famille. 

Et il ne tient d'ailleurs surtout pas à savoir qui est son père. "Si je le savais, ça me casserait tout, ça a été mon moteur et surtout j'ai été élevé à partir de 7 ans par un autre qui était un type formidable", poursuit l'animateur, ravi d'être, au contraire, "reconnu par tout le monde dans la rue".

Ce n'est d'ailleurs pas un hasard s'il s'est lancé dans l'imitation et le travestissement. "Je n'avais pas d'identité. Donc je me suis dit qu'en prenant celle des autres j'allais peut-être devenir quelqu'un. C'est aussi bête que ça. L'identité m'a toujours fasciné". Souvent snobé, Patrick Sébastien est conscient de l'image de beauf qui lui colle à la peau. "Je m'en moque et je la renforce. C'est fou, parce que les gens qui me jugent, comme aurait pu dire Coluche, ils vendent de la tolérance, mais ils n'ont pas un échantillon sur eux !".

Mon enterrement ça sera une grosse fête. Je l'ai demandé par testament
Patrick Sébastien

Son succès populaire a cependant été assombri par la perte d'être chers, à commencer par celle de son fils Sébastien, qui lui a inspiré son nom de scène. "On était très proches, je l'ai eu à 16 ans". Le jeune homme est mort dans un accident de moto à l'âge de 19 ans. Une moto que son père lui avait offerte pour son anniversaire, quelques jours plus tôt... 

"Il a toujours été prudent, mais c'était la nuit, c'était l'été, il roulait vite et puis voilà. Ça fait partie de ma vie. Il n'y a pas un jour où je ne pense pas à mon fils", confesse l'animateur, qui a dû monter sur scène le soir-même de la tragédie. "On n'a pas le choix, soit on coule, soit on continue à vivre pour les autres enfants. Ce n’est pas du courage, c'est de la survie. Moi, je suis mort avec lui". 

Le destin a fait que lorsque Sébastien est mort, sa compagne était enceinte de 2 mois. "Aujourd'hui j'ai une merveille de petite-fille qui a 30 ans et qui est mon soleil. C'est une espèce de prolongement", admet Patrick Sébastien, qui confesse que depuis 40 ans, il ne dort plus la nuit. "C'est formidable la nuit, les gens sont plus clairs. Là, il y a des vrais partages, des choses intéressantes. Et j'écris aussi beaucoup la nuit. Je suis comme une toupie, si j'arrête de tourner, je tombe". Et la mort alors ? "Je n'en ai plus peur, c'est une délivrance même si je ne sais pas ce qu'il y a après. Mon enterrement, ça sera une grosse fête. Je l'ai demandé par testament". 


Rania HOBALLAH

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