Cindy balance après son élimination : "J'ai l'impression que certains candidats de Koh-Lanta vivent dans une secte"

Propos recueillis par Jérôme Vermelin
Publié le 15 septembre 2021 à 13h06, mis à jour le 15 septembre 2021 à 13h55

Source : Sujet TF1 Info

INTERVIEW – Le troisième épisode de "Koh-Lanta : la légende" a été fatal à Cindy. La candidate a terminé à l’avant-dernière place d’une terrible épreuve d’équilibre sur l’île des bannis. Sans regret, sinon de ne pas s'être vraiment réconciliée avec Karima.

Fin de partie pour la pétillante Cindy. Arrivée sur l’île des bannis à l’issue du précédent conseil, la Girondine a terminé à la troisième place dans l’arène, devant Patrick, mais derrière Ugo et Karima. Pour LCI, elle revient sur cette aventure qui intervenait après un moment difficile dans sa vie personnelle. Et pour laquelle elle n’était franchement pas préparée…

Est-ce frustrant de quitter "Koh-Lanta" aussi vite après vous être vue proposer une seconde chance ? 

Non, au contraire. Si on a cette deuxième chance, et qu’on ne parvient pas à la saisir comme c’est mon cas, on ne peut s’en prendre qu’à soi-même. Donc je n’ai pas de regrets. On peut être viré salement par les autres aventuriers, avoir un sentiment d’injustice. Alors que là, on a l’occasion de se rattraper sur une épreuve. Tu chies l’épreuve, tant pis pour toi !

Même si ça ne passe pas très loin…

Ça ne passe pas loin, c’est vrai. Mais ça m’a confirmé que je n’étais pas prête pour ce "Koh-Lanta". Le format était tellement spécial, avec tous ces champions… Le manque de préparation fait que j’ai manqué de confiance et que je n’avais pas cet esprit compétiteur indispensable pour aller loin. 

Je ne jouais pas un jeu, je n’étais pas dans les stratégies et à entendre les personnes qui m’ont éliminée, j’étais louche, fourbe… Ça m’a blessée
Cindy

Avant l’île des bannis, il y a eu cette élimination au conseil dans une ambiance plutôt tendue. Ça vous a peinée, choquée ? 

Choqué non, parce que c’est "Koh-Lanta" et qu’à ce stade du jeu, on est encore en phase de découverte avec les autres candidats. C’était ma deuxième aventure, je ne les côtoie pas forcément en dehors et en plus je regardais très peu l’émission avant de la faire. Tous ces anciens champions, je n’ai pas suivi leur parcours et je n’avais pas d’a priori. J’y suis allée au feeling et ce qui m’a fait un peu mal au cœur, c’est que ma démarche était sincère dans les relations. Je ne jouais pas un jeu, je n’étais pas dans les stratégies et à entendre les personnes qui m’ont éliminée, j’étais louche, fourbe… Ça m’a blessée. Je veux bien qu’on me reproche mon manque de préparation pour les épreuves. Mais qu’on me présente comme une grande stratège, ce n’était pas très opportun…

L’un des moments forts de l’épisode de mardi, c’est lorsque vous retrouvez Karima sur l’île des bannis. C’était aussi glacial en vrai qu’à la télé ? 

C’est une scène que tous les téléspectateurs attendaient et je la trouve franchement à la hauteur. J’arrive contente sur l’île, ravie d’avoir cette revanche à prendre. Et je découvre Karima hyper fermée, je me dis qu’elle n’a toujours pas digéré le conseil. De suite, elle me lance : "le karma !". Franchement je me dis : "c’est pas possible !". Je pensais naïvement qu’elle allait faire son mea culpa. Mais non, pas du tout. J’ai trouvé ça nul qu’elle réagisse comme ça. 

Après l’épreuve sur l’île des bannis, elle vient vers vous. Est-ce que vous vous êtes quittées bonnes copines ? 

Elle fait ça parce qu’elle a gagné et que je suis éliminée ! Je remonte dans son estime ! (Rires). J’avoue que sur le moment, je suis contente pour elle parce que je ne veux pas qu’elle soit dans la rancune ou qu’elle se sente persécutée. C’est de bonne guerre, c’est très bien.

Vous pensez que certains candidats ou candidates prennent "Koh-Lanta" trop au sérieux ? 

Ah oui ! Mais j’ai envie de leur dire : "Les gars, vous tenez 5 heures sur l’épreuve du paresseux, mais dans la vie de tous les jours, ça ne sert à rien du tout !" (Rires). Il faut arriver à prendre du recul. Certains parlent de mérite. Mais on parle de quoi ? D’épreuves ultra sportives remportées par des profils genre profs de sport, profs de survie, qui font ça toute leur vie. Je trouve ça un peu triste et ridicule. À l’inverse, je trouve quelqu’un comme Patrick très touchant parce qu’il vit l’aventure à fond sans avoir les mêmes atouts. Attention, "Koh-Lanta" est une aventure magique. Mais il faut savoir atterrir, quoi ! Alors que j’en vois certains, j’ai l’impression qu’ils vivent dans une secte… 

LCI PLAY - L'interview psycho de Cindy Poumeyrol ("Koh-Lanta", "Mamans et célèbres")Source : Sujet TF1 Info

Dans votre cas, "Koh-Lanta" a été un accélérateur pour des projets personnels que vous n’auriez peut-être pas réalisés autrement, non ?

Totalement. J’en suis consciente et reconnaissante, d’autant plus que ce n’était pas mon but au départ. Les gens ont pu croire que je voulais faire du buzz la première fois, mais ce n’était pas du tout mon ambition. C’est seulement après, lorsque j’ai vu l’engouement pour ma personnalité, sur les réseaux sociaux, que j’ai saisi les opportunités qui se sont présentées à moi. J’ai capitalisé sur mon image et j’aurais été bien con de ne pas en profiter.

Sur votre compte Instagram, vous vous décrivez comme épicurienne. C’est un bon résumé ? 

Ah oui ! Manger, boire, rigoler… C’est tout moi ! 

Je pense que je ne serais jamais aussi musclée que toutes ces filles. J'aime le sport, mais je ne suis pas addict. J'en fais le dimanche, pour rentrer dans un 36-38. Mais pas plus
Cindy

Vous avez aussi connu des moments difficiles sur un plan personnel ces derniers mois. Faire ce "Koh-Lanta", c’était un moyen d’aller de l’avant ? 

C’est exactement ça. Depuis ma première aventure, tout est allé hyper vite. Je suis devenue maman, je me suis mariée, j’ai monté mon business. D’où une grosse charge mentale parce que si c’est lucratif, ça demande un investissement de tous les instants. J’ai fait une fausse couche et je me suis un peu oubliée en tant que femme. J’étais tellement dévouée à mon boulot, à ma fille… Je voulais que ce "Koh-Lanta" soit comme une bulle d’oxygène. Je voulais être sur mon île, sans mon portable, pouvoir tout couper. Alors certes, je n’étais pas affutée pour faire la belle. Mais moralement ça m’a fait du bien. 

Si on vous propose un troisième "Koh-Lanta", vous vous préparerez différemment ? Vous demanderez des conseils à Karima ?

(Rires) Je pense que je ne serais jamais aussi musclée que toutes ces filles. J'aime le sport, mais je ne suis pas addict. J'en fais le dimanche, pour rentrer dans un 36-38. Mais pas plus. Je préfère être dans les salles de resto que dans les salles de sport ! Après j'avoue que me voir dans ce "Koh-Lanta" en mode "solide", ça ne m'a pas fait plaisir. J'ai toujours pris soin de mon corps, pas pour des raisons esthétiques, mais juste pour mon bien-être. Et là je me suis dit "Cindy, il faut peut-être que tu ralentisses au niveau du boulot". Je ne me suis pas plu en me regardant dans l'émission et j'en ai conclu que je devais revoir mes priorités pour prendre soin de moi.


Propos recueillis par Jérôme Vermelin

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