Son enfance dans une favela, sa relation avec Mbappé... Neymar se dévoile dans "7 à 8"

Publié le 1 février 2021 à 9h48
Son enfance dans une favela, sa relation avec Mbappé... Neymar se dévoile dans "7 à 8"

INTERVIEW - Il n'a rien oublié de l’enfant des favelas qu'il était. Devenu l'attaquant star du PSG, Neymar le taiseux a accepté, une fois n'est pas coutume, de dérouler le fil de cette trajectoire incroyable face à Audrey Crespo-Mara dans l'émission "7 à 8".

On connaît ses extravagances, ses coups d'éclat sur et en dehors du terrain... mais finalement, que sait-on vraiment de la star du Paris Saint-Germain Neymar, cet ancien gamin des favelas, devenu à bientôt 29 ans, l'un des plus grands joueurs du football brésilien et mondial, mais aussi l'un des plus chers ? D'un naturel taiseux, il se confie peu. Il a pourtant accepté pour l'émission "7 à 8" de jeter un œil dans le rétroviseur. Et une chose est sûre, malgré le succès et l'argent, Neymar n'a pas oublié d'où il vient. C'est peut-être d'ailleurs cela qui lui fait (encore) garder les pieds sur terre. 

Ses premières années, il les a vécues dans un quartier pauvre et populaire, près de Sao-Paulo au Brésil. Une jeunesse où il faut compter l'argent pour acheter à manger, et où il ne peut pas s'offrir ce qu'il aime, comme de simples cookies, trop onéreux au goût de sa mère. "J'ai été élevé dans une favela, on n'a jamais eu une vie de luxe", reconnaît-il. Un passé à la Dickens mais qui restera "l'un des meilleurs moments de sa vie". "J'habitais chez ma grand-mère ; en tout, on était neuf. On dormait dans une petite chambre. Il y avait ma sœur, mes parents, ma tante, mes cousins", raconte-t-il. Et aussi le ballon rond qui occupait toutes ses journées. "Je jouais beaucoup au foot dans la rue avec mes amis. Ça a été un bel apprentissage", dit-il. 

J'ai dû faire certains sacrifices pour y arriver mais je remercie Dieu de m'avoir donné ce don parce que le football c'est une passion que je nourris depuis tout petit.
Neymar

Doué au foot, c'est vers 8, 9 ans que son entourage commence à voir que le jeune Neymar a peut-être bien quelque chose de différent. "Une fois j'ai fait un tournoi, et lors d'un match, j'ai mis huit ou neuf buts. Je prenais le ballon, je dribblais, je trompais le gardien, et à chaque fois que je mettais un but, j'allais embrasser mon père. Mais vers le quatrième ou cinquième but, il a commencé à avoir honte parce que les autres parents disaient que je jouais tout seul et que je ne passais le ballon à personne. Et quand j'ai voulu aller l'embrasser, il a fait : 'non, non !'", se souvient-il. "C'est là qu'on a compris que j'étais différent des autres, et on m'a mis avec les plus vieux". 

Avant lui, son père, ouvrier à l'usine, avait rêvé de sortir sa famille de la misère grâce au foot. "Malheureusement il n'a pas eu une grande carrière", regrette-t-il. "Donc il a dû commencer à travailler comme mécanicien, il réparait des voitures et des motos, et finalement celui qui a eu du succès dans le foot, c'est moi", s'amuse-t-il. "Nous en plaisantons beaucoup aujourd'hui, nous sommes assez proches pour en rire", ajoute-t-il, avouant qu'ils sont plus amis que simplement dans une relation père-fils. Ce lien fusionnel, tissé entre les deux hommes, a dû aussi subir les affres de l'éloignement, carrière oblige. "Bien sûr, j'ai dû faire certains sacrifices pour y arriver, pour réaliser mon rêve mais je remercie Dieu de m'avoir donné ce don parce que le football c'est une passion que je nourris depuis tout petit et qui m'habitera toute ma vie", lâche-t-il, conscient de sa chance.

Finale de la Ligue des champions perdue : "J'en ai pleuré"

On le sait, le succès connaît également ses tourments, et la finale de la Ligue des champions perdue par le PSG la saison dernière a laissé un goût amer à l’attaquant brésilien. "C’est quelque chose que je n’ai pas du tout aimé, j’en ai pleuré", se rappelle Neymar, inconsolable au coup de sifflet final. "Je voulais vraiment rapporter cette coupe en France. Malheureusement nous n’avons pas réussi cette fois-ci, mais nous aurons d’autres opportunités et nous allons tout faire pour aller en finale et décrocher ce titre", se rassure-t-il. 

Reste la relation toute particulière qu'il entretient avec son coéquipier Kylian Mbappé, arrivé au PSG comme lui en 2017. "Nous avons une relation de frères. Moi, je suis l’aîné. Nous aimons beaucoup jouer ensemble", dit-il d'emblée, ne tarissant pas d'éloges à son égard. "C'est un garçon en or. Je l'appelle 'Golden Boy', parce qu'il est vraiment en or, il a un cœur énorme. En tant que joueur de foot, tout le monde sait ce qu'il vaut, mais il est aussi incroyable en dehors du terrain. Il est souriant, joyeux et il aime s'amuser. On se ressemble beaucoup et nous devons être heureux pour être à 100%", poursuit-il. 

Ainsi, malgré les nombreuses rumeurs de départ, Neymar persiste et signe : "Je suis très heureux aujourd'hui. Je ne saurais pas dire exactement pourquoi. Je ne sais pas si c'est moi ou autre chose qui a changé mais aujourd'hui je me sens bien. Je me suis adapté, je suis plus calme. Je veux rester au Paris Saint Germain et j'espère que Kilian restera aussi", avoue-t-il. Avec un seul souhait, que "le PSG soit une grande équipe". L'ancien gamin des favelas, qui n'a jamais oublié tout ce qu'il a appris dans son quartier, a aussi d'autres rêves de grandeur, "je veux gagner la coupe du monde", lance-t-il. "Enfin, tout ce que je peux gagner, je veux le gagner" ajoute-t-il. 


Virginie FAUROUX

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