EN VF – Omar Sy, Camille Cottin et Ramzy Bédia prêtent leurs voix aux doux héros du film d’animation qui débarque ce vendredi 25 décembre sur Disney+. Ils racontent à LCI pourquoi ce petit bijou est à mettre entre les mains de toute la famille.
Il a tellement d’affection pour lui qu’il "aimerait bien être son pote". Pixar ne pouvait pas faire meilleur choix qu’Omar Sy pour donner vie à Joe Gardner dans la version française de Soul. "On est venu me chercher en me demandant d’être libre et pas loin de ce que je suis dans la vie. C’était un régal de se laisser porter par ce personnage qui a du soleil en lui. Je n’ai eu qu’à lui donner une voix", nous explique l’acteur français à propos de ce héros terriblement attachant.
Professeur de musique dans un collège de New York, il se rêve plutôt en musicien de jazz accompli. Mais sa vie bascule au moment où il tombe dans une bouche d’égout qui le transporte dans le Grand Avant, le monde où nos âmes se dotent de leurs personnalités.
Pour espérer récupérer son corps, il va devoir convaincre la récalcitrante Âme 22 de rejoindre la Terre. "Elle a un petit côté blasé, rien ne la tente", souligne sa voix française Camille Cottin. "Elle a aussi un manque de confiance en elle, tout comme le personnage incarné par Omar. Il a l’impression qu’il n’a pas réussi à réaliser ses rêves. Ce film est aussi une ode aux personnages qui doutent. Ils font valoir leur beauté, leur puissance et leur force ailleurs que dans une réussite normée, codée et sociale. Pour des enfants et des adolescents, je pense que c’est important. C’est rassurant aussi dans une construction", estime-t-elle.
Quand mon fils regardera le film, il va avoir un héros à qui s’identifier. Ça me touche beaucoup parce qu’on n’a pas eu ça nous
Ramzy Bédia
Ramzy Bédia en est d’ailleurs persuadé : "Une fois que le générique de fin est là, c’est parti pour des heures de discussion avec les enfants". Soul invite le spectateur à réfléchir au sens de la vie, au pourquoi de la mort et à ce qui peut nous rendre heureux dans l’intervalle. "Il faut se concentrer sur les petits bonheurs de tous les jours plutôt que de se prendre la tête avec des choses qu’on n’aura pas et ce qu’on n’est pas", poursuit l’humoriste qui double le fantasque Vandelune. "Ce que je trouve beau dans ce film et ce que j’assume comme message, c’est qu’on a tous un petit diamant en nous. Il faut juste enlever les couches qui le couvrent", ajoute Omar Sy.
Si Soul occupe une place si particulière dans l’univers de Pixar, c’est aussi parce qu’il met en scène le premier héros noir du studio. "Quand mon fils regardera le film, il va avoir un héros à qui s’identifier. Ça me touche beaucoup parce qu’on n’a pas eu ça nous", s’enthousiasme Ramzy Bédia en repartant plus de 30 ans en arrière. "Quand j’étais petit dans les années 80, je m’identifiais toujours au Noir, au Mexicain et à la minorité dans les séries et les films. Mais malheureusement, ce sont les personnages qui mouraient très vite, qui dealaient de la drogue ou qui donnaient les bons tuyaux dans Starsky et Hutch", se souvient-il.
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"Quelque chose est en train de se passer", renchérit Omar Sy en rappelant que Black Panther aussi est signé Disney. "Ce n’est pas moi qui vais vous dire qu’on est dans un bon timing. On est un peu à la bourre mais au moins c’est en place. Je suis d’autant plus heureux qu’on le fasse pour un film comme Soul, avec ce que ça dit, ce que ça traite comme propos et la manière dont c’est fait", assure-t-il. Un chef-d'oeuvre à ouvrir en même temps que les cadeaux le matin de Noël sur Disney+.