Kristen Stewart décroche sa première nomination à l'Oscar de la meilleure actrice pour "Spencer".Dans le drame de Pablo Larraín, elle incarne une Lady Di prise au piège du film de sa propre vie.Une œuvre déstabilisante disponible en France sur Prime Vidéo.
Sombre et inquiétante, comme figée dans le temps, cette fresque royale était faite pour le cinéma. Mais c’est à domicile que le public français peut découvrir Spencer, le biopic trouble Lady Di réalisé par le Chilien Pablo Larraín, disponible depuis le 17 janvier sur Prime Vidéo. Nommée à l'Oscar de la meilleure actrice pour la première fois de sa carrière, Kristen Stewart ne fait qu’une avec une princesse de Galles en errance, partagée entre son envie de liberté et le piège royal qui l’emprisonne chaque jour un peu plus.
Un Noël en forme de cauchemar
Des envies d’ailleurs symbolisées par la décapotable qui la mène jusqu’à Sandringham, la propriété de la reine où les Windsor célèbrent chaque année Noël. Il n’y a bien qu’au volant de son bolide personnel que Lady Di semble revivre, les cheveux au vent loin du protocole d’une institution qui broie ses membres réfractaires. Spencer imagine ce moment-clé où Diana s’est décidée à emprunter la route qui l’éloignera du prince Charles et de la famille royale dans son ensemble. Devant la caméra de Pablo Larraín, ces fêtes passées avec sa belle-famille autour du sapin en 1991 virent au cauchemar des plus effrayants.
Dans le magazine W, Kristen Stewart parle du film comme d’une "méditation de trois jours, un poème en forme d’hallucination". Ceux qui s’attendaient à une œuvre classique et lisse façon The Crown seront forcément surpris, voire décontenancés par le parti pris horrifique du cinéaste chilien. Spencer traduit la psyché torturée de la princesse de Galles dans des séquences suffocantes, sublimées par l’interprétation habitée de l’Américaine. À voir absolument en VO pour savourer le parfait accent britannique de la comédienne qui a définitivement tourné la page de la saga Twilight.