RADIO – L'humoriste était invité de l'émission "Europe 1 Matin" lundi 19 janvier. Emu par l'actualité, ill a répondu aux questions de Thomas Sotto en déclarant qu'il ne voulait pas se faire l'avocat de l'autocensure.
Guy Bedos est connu pour ne pas avoir sa langue dans la poche . Néanmoins, il dit réfléchir à ses propres limites, pour éviter de blesser des gens. Il s'est exprimé sur l'antenne d'Europe 1 sur l'actualité, peu de temps après le sketch-hommage de son fils, Nicolas Bedos, sur le plateau d'On n'est pas couché. Morceaux choisis.
► Sur les menaces de mort
"J'ai passé ma vie à suivre mon instinct, mes humeurs, sans me préoccuper des sanctions possibles ! Je n'ai jamais eu le sentiment de prendre le risque d'être assassiné, encore que j'ai reçu des menaces de mort, c'était pas des djihadistes mais des Français, c'était le FN."
► Sur l'humour et l'islam
"C'est la seule religion qui soit aussi implacable ! J'ai toujours vu des choses plutôt insolentes sur Jésus, Marie, Joseph, j'ai traité Joseph de cocu sur scène ! J'ai été très libre avec la religion et ça ne m'empêche pas de trouver le Pape François très sympathique... Mais j'ai écrit sur le pape Jean-Paul II une lettre qui m'a valu d'être plus ou moins bien reçu dans une certaine presse catholique par exemple..."
► Sur la communauté musulmane
"Je ne peux pas me faire l'avocat de l'autocensure, mais (…) je comprends des hommes, des femmes, musulmans, j'en rencontre beaucoup ces temps-ci, qui sont très choqués par tout ce qui se passe, qui n'adhèrent pas, y compris les imams... Je veux dire que la communauté musulmane est plutôt bien en France ! Elle se comporte plutôt bien ! (…) Je dois vous dire que je n'étais pas dingue de ces caricatures de Mahomet. Ça ne me paraissait pas être une urgence."
► Sur son fils, Nicolas Bedos, qui pousse loin la caricature
"Oui. Je sais qu'il a écrit ça ["Pour qu'ils ne soient pas morts pour rien, laissons-nous l'ouvrir et risquer notre peau. Si on n'est pas suicidaires, ne faisons pas ce métier"] je suis à la limite plus courageux pour moi que pour mon fils ! J'essaie de le ceinturer là-dessus.(...) Je lui dirais non pas de se censurer mais de réfléchir."