"J'ai fait les mauvais choix" : après la cavale et la prison, retour au rap pour Lacrim

par Aurélia FRESCALINE
Publié le 31 mars 2017 à 10h00, mis à jour le 31 mars 2017 à 10h51
"J'ai fait les mauvais choix" : après la cavale et la prison, retour au rap pour Lacrim

BACK DANS LES BACS - Incarcéré durant un an, le rappeur Lacrim revient avec un nouvel album, "Force et honneur". La prison, les armes, la politique, la famille, Lacrim n'a éludé aucun sujet au micro de LCI.

Force et honneur sort ce vendredi 31 mars, un titre comme une devise, un mantra. "Je l'ai entendu dans le film Gladiator,  les gladiateurs le disaient juste avant d'aller au-devant d'une mort certaine, je trouvais que c'était un message vraiment puissant', explique Lacrim.  Durant cette année, Lacrim se prépare, il sait qu'il est attendu par les fans à la sortie. "J'ai beaucoup pensé à mon public, je me sentais coupable de leur faire vivre ça encore une fois. J'espérais qu'ils soient encore tous là à la sortie". 

Ma famille occupait 80 % de mes pensées en prison
Lacrim

Condamné en mars 2015 pour détention d'arme (ses empreintes sont retrouvées sur une Kalachnikov utilisée dans un clip) Lacrim ne se présente pas au procès et commence une cavale qui durera jusqu'en novembre 2015. A l'époque sa femme attend un enfant, il souhaite être présent à la naissance et aussi "avoir le temps de délivrer un dernier projet avant de rentrer" (son album R.I.P.R.O, ndlr). 

Commence alors une "mise au vert", Lacrim se cache entre le Maroc et l’Algérie avec sa femme, mais celle-ci doit retourner en France pour des raisons médicales. Il n’assiste donc pas à la naissance de sa fille, comme il le dit dans le titre "2pac" : "Ma petite fille, je ne l'ai pas vu naître, c'est au parloir qu'elle m'a dit papa". Une cavale qu'il regrette aujourd'hui. "Je me disais, j’ai fait tout ça pour rien, il faut vite que je me dépêche de rentrer, que j’aille payer. Si je m’étais rendu le jour-même, j’aurais été dehors en novembre, j’ai fait des mauvais choix."

"Je ne suis pas dans la surenchère" sur les armes

La Kalachnikov avec laquelle il tire quelques rafales dans son clip "Viens, je t'emmène", c'est elle qui le mène en prison jusqu'en novembre dernier. Mais le rappeur se défend de faire l'apologie des armes. "Je ne suis pas dans la surenchère, je ne dis pas, prenez les armes et allez tuer des flics, je ne l’ai jamais dit dans mes chansons". A propos de sa chanson 'Mon glock te mettra à genoux ' issue de l'album Corleone, Lacrim ironise "j’aurais pu le remplacer par ‘fais moi une pizza’, mais ça n’aurait pas été cohérent". 

En prison, Lacrim s'intéresse à la campagne présidentielle

Durant son incarcération, Lacrim s’est mis à regarder des émissions politiques. "Je me suis vraiment intéressé au profil de chacun des candidats, explique-t-il. J’ai pas trop de préférences, bien sûr  il y a des programmes qui me conviennent mieux que d’autres mais au final je me dis, après l’affaire Fillon, ‘est-ce qu’ils ne sont pas tous comme ça en vérité’?" Et de s'interroger : "Pourquoi ces affaires sortent maintenant ? Peut-être parce que quelqu’un ne veut pas le voir gagner, mais les autres aussi doivent avoir des choses à cacher". 


Aurélia FRESCALINE

Tout
TF1 Info