VIDÉO - Clémence Botino : "Mon costume national à Miss Univers rendra hommage à Joséphine Baker"

Propos recueillis par Delphine DE FREITAS
Publié le 22 novembre 2021 à 9h10, mis à jour le 27 novembre 2021 à 14h36

Source : Sujet TF1 Info

INTERVIEW – Élue Miss France 2020, la Guadeloupéenne révèle en exclusivité à LCI les premiers détails du costume national qu’elle portera en décembre en Israël lors du concours international de beauté.

Elle n’a qu’une hâte. Immortaliser son départ à l’aéroport "avec un petit drapeau français" dans les mains. Un peu plus de six mois après Amandine Petit, c’est au tour de Clémence Botino de s’envoler pour le concours Miss Univers.

Miss France 2020 rejoindra Eilat, en Israël, dès le 28 novembre pour une élection finale qui sera diffusée dans la nuit du 12 au 13 décembre prochain. Avant de boucler ses innombrables valises, elle est passée chez LCI nous livrer les secrets de sa préparation.

LCI

"On sait depuis mars dernier que vous représenterez la France à Miss Univers. Ça fait donc huit mois que vous vous préparez ? 

Presque ! Je me prépare effectivement depuis bien plus longtemps que le mois de novembre, quand ma participation a été officialisée. Je suis quelqu’un d’assez perfectionniste et j’aime me préparer tôt.

Miss Univers est un concours plus démonstratif, plus "m’as-tu vu" que les autres. Ça contrebalance avec votre image plutôt sage. Pourquoi avoir choisi celui-ci plutôt que Miss Monde ?

Ce que vous dites est tout à fait juste. J’avais envie de vivre le show à l’américaine. Je sais que j’ai l’image de la Miss très scolaire, très studieuse. J’ai eu une année de Miss France tellement particulière que j’ai juste envie de m’amuser et de profiter. Miss Univers, c’est le moment de tout lâcher, de sortir de l’ordinaire et de casser les codes. J’avais envie de me voir dans ce personnage-là.

Sur Instagram, vous partagez vos sessions de sport, vos sessions maquillage. Comment se prépare-t-on à un tel concours ?

De la même manière que pour Miss Guadeloupe ou Miss France, mais on se retrouve avec des filles du monde entier. Le challenge augmente forcément. C’est une vraie compétition donc il faut être bonne dans tous les domaines, que ce soit au niveau du sport, du discours, de l’anglais, du défilé, du stylisme, de la coiffure, du maquillage… il y a énormément de choses à prendre en compte, c’est beaucoup de travail.

Ça ressemble à quoi vos sessions de sport en ce moment ?

C’est cinq séances par semaine, 1 h 30 à chaque fois. J’y vais vraiment à reculons, j’ai l’impression de vivre dans la salle (elle rit). C’est une période un peu plus intense que les autres. Je n’en ferai pas autant quotidiennement. Dans une aventure comme celle-ci, il faut arriver prête au millimètre près.

J’avais envie de représenter une Joséphine très moderne, avec plein de clins d’œil à ses costumes
Clémence Botino

Il n’y a qu’une chose que vous avez gardé pour vous, c’est votre démarche pour le défilé. Vous vous êtes inspirée de la "lava walk" de Catriona Gray, Miss Univers 2018 ?

(Elle rit). Vous avez les références ! J’avoue que je l’ai beaucoup regardée… Je me suis entraînée parce que j’ai compris que la façon dont les Miss des différents pays peuvent se mouvoir sur scène est bien particulière. Il y a des détails, au niveau des bras et du port de tête. Mon coach Ritchy, qui fait du voguing, me donne beaucoup de conseils. Mais il m’a dit de ne surtout pas faire comme Catriona Gray, de trouver mon catwalk et mon style. 

Et vous avez trouvé votre "Clémence walk" ?

Oui ! J’ai piqué quelques idées quand même. Elle va allier un peu de "lava walk", mais avec mon côté très studieux. Il faut accepter ce qu’on dégage. Certaines femmes sont très sexy et sensuelles, d’autres touchent différemment. Il faut trouver son juste milieu et rester fidèle à soi-même. 

Amandine Petit a marqué les esprits au printemps en défilant en Marianne. Vous incarnerez aussi un personnage avec votre costume national. Que pouvez-vous nous en dire ?

Aujourd’hui, je peux annoncer que je vais rendre hommage à Joséphine Baker. Une grande dame, une Américaine qui est arrivée en France et qui va entrer au Panthéon. Elle était militante, féministe, elle s’est battue pour l’égalité entre les femmes et les hommes. C’est une femme noire aussi, on a ce lien également. C’est une femme qui a un vrai message de paix, elle était juive également. Je suis fière parce qu’il y a un vrai message derrière ce costume.

Peut-on savoir à quoi il va ressembler ?

(Elle rit). Je ne vais pas tout dévoiler ! Je peux vous dire qu’on a essayé de rester fidèle aux codes Joséphine. C’était une artiste qui aimait profondément son art. J’avais envie de représenter une Joséphine très moderne, avec plein de clins d’œil à ses costumes. Je n’en dirai pas plus, c’est déjà pas mal (elle rit).

Quand est prévu le départ pour Israël ?

C’est prévu pour le dimanche 28 novembre. J’ai hâte de faire la photo emblématique à l’aéroport, avec le petit drapeau et toutes les valises. Je suis très heureuse. Représenter mon pays à Miss Univers, c’est aussi une façon de clôturer une partie de ma vie.

Vous avez une idée de ce qui vous attend sur place ?

Honnêtement, pas du tout. J’en ai parlé à toutes les Miss France qui ont toutes vécu une aventure assez différente. Mais je ne veux pas tout savoir, j’ai envie de garder un peu de surprise.

Détail technique : le concours est diffusé sur la chaîne FOX aux États-Unis. Avec le décalage horaire, est-ce que vous savez si la cérémonie se déroulera la nuit pour vous ?

C’est exactement ça, on va défiler à 3h du matin. Ce n’est pas l’idéal mais je l’ai intégré. Iris Mittenaere avait bien été élue à 10h du matin aux Philippines. C’est comme ça, on ne dormira pas beaucoup. Mais en Guadeloupe, ce sera à peu près la bonne heure. Et je rappelle que toute ma vie j’ai regardé Miss France à 15h donc je suis un peu habituée à ces décalages.

Qui viendra vous soutenir sur place ?

Mes parents et mon petit frère feront le déplacement. Peut-être même quelques amis. J’ai la chance d’avoir ce lien très fort avec les gens que j’aime, ils ne veulent pas manquer une miette. J’ai eu cette effervescence à Miss Guadeloupe et Miss France, même mes grands-parents étaient venus.

Amandine Petit nous a parlé des bisbilles en coulisses entre les candidates, certaines lui avaient même volé ses chaussures. C’est quelque chose que vous appréhendez ?

Ça peut être impressionnant. Quand Amandine et Iris m’ont partagé leurs mésaventures, j’ai eu un peu de mal à y croire. J’espère que je ne serai pas confrontée à ce genre de situations. Je ferai en sorte de bien faire attention à mes affaires.

L’objectif, c’est la couronne ?

L’objectif, c’est d’être la meilleure version de moi-même. J’ai toujours pensé comme ça. On ne peut pas avoir de regrets si on arrive prêts. Les Français ne pourront pas être déçus parce que j’aurai tout donné pour cette aventure et c’est ce qui compte.


Propos recueillis par Delphine DE FREITAS

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