Vianney dans "Sept à Huit" : son enfance scout, sa vie de beau-papa... portrait d'un chanteur à contre-courant

R.H.
Publié le 23 août 2021 à 10h49, mis à jour le 23 août 2021 à 10h57
PORTRAIT – Vianney se livre devant nos caméras. Son enfance scout, sa vie de beau-papa, sa foi catholique, son hommage à Samuel Paty... Autant de sujets abordés sans détour dans la vidéo ci-dessus.
PORTRAIT – Vianney se livre devant nos caméras. Son enfance scout, sa vie de beau-papa, sa foi catholique, son hommage à Samuel Paty... Autant de sujets abordés sans détour dans la vidéo ci-dessus.

PORTRAIT - "Sept à Huit" a rediffusé dimanche l'interview de Vianney menée en mars par Audrey Crespo-Mara. À cette occasion, nous republions les confidences du chanteur sur son éducation, sa foi, sa relation avec sa belle-fille et sa carrière.

Il admet appartenir à "un monde démodé". Audrey Crespo-Mara consacre son portrait de la semaine à Vianney, dimanche 28 mars dans "Sept à huit". Le chanteur à succès et coach de la saison en cours de "The Voice" s'est livré à cœur ouvert sur sa vie, lui qui est d'ordinaire plutôt discret. Catholique pratiquant, il a longtemps été scout. "J'ai été scout jusqu'au premier album !", s'amuse Vianney. "Ça m'a apporté énormément de trucs parce qu'il y a un rapport à la nature et à la communauté qui est dingue".

"On n'a pas le droit d'être égoïste. (…) Il y a un rapport à l'autre que je trouve génial", poursuit ce fils de militaire et de professeur qui a reçu une éducation dans un collège privilégié avant d'intégrer le lycée militaire de Saint-Cyr. "Ça peut paraître réac de la part d'un chanteur mais j'ai adoré porter l'uniforme. Je vous le jure, c'est la clef pour les jeunes, car ça nous pousse à nous intéresser à la personne sous l'uniforme, on ne se juge pas sur nos vêtements". 

Mon style ne fait pas rêver, mais je ne saurais pas être plus branché que ça !
Vianney

Issu d'une famille de catholiques pratiquants, les parents de Vianney ont toujours laissé leurs enfants suivre leur propre chemin. Si le chanteur prie et va à la messe régulièrement, il admet qu'il est un peu un ovni parmi les artistes. "C'est vrai que je suis seul dans mon délire ! Je ne vois pas de gens du métier, à part deux ou trois qui se cachent mais je ne leur en veux pas. Je pense qu'il faut assumer qui on est. (…) Moi je n'en ai jamais souffert, les gens sont toujours compréhensifs car je ne fais pas d'évangélisation, je n'agresse personne avec tout ça", explique Vianney qui remarque que "les gens de confession musulmane ont plus de facilité à assumer qu'ils pratiquent, et c'est tant mieux. La limite c'est d'essayer de convaincre les gens, de vouloir les convertir. On n'est pas là pour ça", tempère-t-il.

Récompensé aux Victoires de la Musique en 2016 et en 2017, Vianney n'a pourtant jamais rêvé de devenir une star de la chanson, même s'il savait que la musique était "la pièce centrale" de sa vie. Son rêve à lui, c'était la haute-couture. "J'aimais dessiner et coudre. Je voulais ouvrir une boutique de vêtement et chanter le soir en rentrant chez moi, c'était ça mon projet de vie", confie Vianney, qui n'est pas une victime de la mode pour autant. "Mon style ne fait pas rêver, mais je ne saurais pas être plus branché que ça ! Mais je pense que je gagne beaucoup de temps dans mes journées".

Le jour où j'aurai des enfants, je n'aurais pas envie de tenir le rythme d'une vie de chanteur
Vianney

Et dans sa vie privée, le chanteur découvert à 23 ans en 2015 avec Pas là, est-il à contre-courant ? "Oui, peut-être parce que je rêve de quelque chose de durable. Mais je suis aussi un beau-papa et ça, il n'y a rien de plus actuel", admet Vianney qui a même écrit une chanson pour la fille de sa femme, la violoncelliste Catherine Robert. "J'ai découvert la beauté et la complexité, les joies et les peines d'aimer un enfant qui n'est pas le nôtre. C'est presque un chemin de croix à certains égards. (…) Pour un enfant, c'est difficile, il faut lui laisser du temps. Il faut aussi accepter de ne pas être le bienvenu forcément et garder le cap pour l'être pleinement", confie Vianney qui veut donner de l'espoir aux parents adoptifs, aux familles recomposées et aux couples gays. 

Prêt à tout pour sa famille, il se dit capable d'arrêter d'être sur le devant de la scène pour elle. "Je mourrais pour les miens", confirme l'artiste. "Je sais que ça s'arrêtera même définitivement bientôt, je le ressens. Le jour où j'aurai des enfants, je n'aurai pas envie de tenir ce rythme-là, d'une vie de chanteur. Il faudra juste que je trouve l'équilibre pour continuer à faire des choses que j'aime mais en ayant assez de temps et de présence aussi pour les gens que j'aime".


R.H.

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