VIDÉO - "Ultra" : 5 punchlines à retenir (ou pas) de l’ultime album de Booba

Jérôme Vermelin et Léa Bons
Publié le 5 mars 2021 à 21h06

Source : Sujet TF1 Info

ADIEU - À peine sorti, "Ultra" de Booba caracole en tête des charts et des écoutes en streaming. Un dernier opus qui regorge de formules chocs dont le Duc de Boulogne est devenu le spécialiste. Du meilleur au pire, LCI en a sorti cinq qui font déjà du bruit sur les réseaux sociaux.

C’est la der des ders. Booba a publié ce vendredi Ultra, son dixième et a priori ultime album puisque le rappeur a annoncé sa volonté de mettre un terme discographique sauf (incroyable) rebondissement. Sur la forme, c’est un disque sobre et sans fioriture, où beats et arrangements sont mis au service des textes toujours aussi imagés du Duc de Boulogne. La quarantaine passée, pas question de se la jouer grand sage. Booba aime provoquer, quitte à franchir la ligne jaune comme le prouvent ces 5 punchlines, sélectionnées parmi d’autres.

Sur les Restos du coeur

"Elle m'a dit : "T'aimes mes boucles d'oreille ?" J'lui dis : "J'aime rien, j'suis parisien" 

J'irai aux Restos du Cœur quand ils auront deux étoiles Michelin" (Extrait de "GP") 

 

Booba aurait fait exprès de sortir Ultra le jour de la diffusion du concert des Enfoirés qu’on ne serait pas surpris. Certains liront du mépris dans cette punchline, d’autres l’humour noir typique de son auteur. Mais elle n’est pas surprenante, au regard de ses déclarations passées. Invité de Cyril Hanouna en 2019, Booba avait assuré qu’il ne participerait "jamais" au célèbre concert caritatif. "Tu me vois vraiment en salopette comme ça ?", avait-il répondu à l’animateur qui lui montrait des images de la troupe, relookée pour l’occasion. Avant de préciser : "Je fais les bonnes causes de mon côté".

Sur Charlie Hebdo

"Moi j’sais qui j’suis, j’suis pas Kouachi, j’suis pas Charlie. 

Que des frères, j’ai pas l’esprit de camaraderie" (Extrait de "5G")

 

Booba est un récidiviste puisqu’au printemps 2016, il avait déjà choqué avec une punchline évoquant l’attentat du 7 janvier sur le titre "Les Meilleurs", issu de l’album D.U.C. "Ai-je une gueule à m'appeler Charlie ? Réponds-moi franchement. T'as mal parlé, tu t'es fait plomber. C'est ça la rue, c'est ça les tranchées", balançait-il, provoquant un vif émoi dans l’opinion. 

Dans la presse, il avait précisé condamner les attentats, sans regretter sa formule. Six ans plus tard, il n’a visiblement pas changé d’avis.

Sur les réseaux sociaux

"Elle m'a d'mandé : "C'est quoi ton Snap' ?" pour m'envoyer sa chatte

J'suis trop vieux pour Snapchat, envoie-moi sur WhatsApp" (Extrait de "RST") 

Booba a toujours parlé de sexe crument et il est fidèle à sa réputation sur cet opus plus proche des dialogues d’une production Marc Dorcel que d’une comédie romantique d’Emmanuel Mouret. Mais ce qu’on retient sur cette punchline spécifique, c’est que le rappeur s’avoue un peu largué face aux réseaux sociaux de la nouvelle génération. Ce qui ne veut pas dire qu’il a décidé de leur tourner dos. Après avoir été évincé à deux reprises d’Instagram pour y avoir diffusé des contenus salaces et/ou injurieux, il s’apprêterait à lancer sa propre application de discussion, baptisée Yo2.  

Sur la fin de sa carrière

"Jésus n'reviendra pas, il est cloué sur une croix en bois

En tout cas, moi, j'l'attends pas, ni lui, ni la fin du mois" (Extrait de "Ultra") 

Cette punchline, comme plusieurs qui ponctuent Ultra, confirme que Booba ne compte pas revenir sur sa décision. Partir au sommet avant d’être délaissé par son public ? "Jay-Z, son dernier album il est tout pourri, personne ne l’écoute", juge le rappeur français dans une longue interview qu’il a accordé à Brut. Reste que comme Jésus, rien ne l’empêchera de ressusciter, un jour prochain…

Sur l'affaire DSK

"T'fais pas trop mal au crâne, ils nous l'ont mise à la one again

Pour éteindre DSK, ils ont juste eu besoin d'une Guinéenne" (Extrait de L’Olivier) 

Faire rimer "à la one again" et "Guinéenne", il fallait oser, Booba l’a fait. Quoi qu’il pense de l’affaire du Sofitel, ce n’est pas la punchline la plus inspirée de l’album. Et peut-être la preuve que le Duc n’a pas tout à fait tort de vouloir mettre un terme à sa carrière discographique avant de faire le disque de trop. 


Jérôme Vermelin et Léa Bons

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