Eric Bouvat (AG2R) : ''Après le Tour, les coureurs continuent sur leur lancée''

Publié le 27 juillet 2015 à 14h16
Eric Bouvat (AG2R) : ''Après le Tour, les coureurs continuent sur leur lancée''

CYCLISME - Les millions de spectateurs de la Grande Boucle sont retournés à leurs vacances ou les préparent. Pour les pros, qui non sans joie, ont bouclé les 3360 kilomètres de la 102ème édition et avalé 57 ascensions en 21 jours, la fin du Tour ne rime pas avec farniente. Loin de là. Eric Bouvat, responsable médical de l'équipe AG2R La Mondiale, nous parle de l'après Tour de France. Courses à venir, récupération active et nutrition, le team n'en a pas encore fini. Que la fête continue !

La fin du Tour rime-t-elle avec repos ?
Il n'y a pas de vraie coupure après l'arrivée sur les Champs-Elysées, hormis pour les blessés. Le grand public vit au rythme du Tour pendant trois semaines, mais une fois bouclé et les caméras parties, les courses s'enchaînent. Nos coureurs ont travaillé très dur tout l'hiver. Et la phase de récupération a eu lieu en avril-mai afin d'être au top sur la course phare de la saison.

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Si le repos n'est pas à l'ordre du jour, comment le team fait-il pour enchaîner les courses ?
C'est précisément l'intensité qui varie selon le programme des membres de l'équipe. Il n'y a pas de travail spécifique ou de protocole particulier, nos coureurs continuent sur leur lancée. L'entretien de leur forme passe par la compétition. Nous avons 37 courses avant de boucler la saison, qui dure de janvier à octobre avec, entre autres la Clasica San Sebastian le 1er août, le tour de Pologne du 2 au 8 août, le tour d'Espagne du 22 août au 13 septembre, les championnats du monde par équipe le 20 septembre ou Paris-Tours le 11 octobre. Ce sera la dernière course, synonyme d'un mois de vacances, bien mérité, pour les garçons.

"Du petit-déjeuner au dîner en passant par les collations, tout a été revu et repensé"

Au-delà de l'entraînement, la récupération et la nutrition tiennent une place de plus en plus importante dans la recherche de performances au sein de votre équipe. Ces approches sont-elles difficiles à mettre en place ?
Les cycles de froid, la récupération active et l'attention portée à l'alimentation de nos coureurs sont des points sur lesquels nous avons beaucoup travaillé. Cela fait partie du métier et ces pros savent que la réussite passe aussi par là. Nous sensibilisons, tout au long de l'année, nos coureurs aux bienfaits d'une alimentation optimale depuis plus de cinq ans. Ils ont des goûts différents, mais on s'adapte en douceur sans perdre l'objectif de vue.

Vous vous adaptez... certains ont donc plus de mal que d'autres à s'y mettre ?
Nous avons bien progressé. De la tarte, nous sommes passés au porridge ! Du petit-déjeuner au dîner en passant par les collations d'après-course, tout a été revu, repensé. Je reconnais que les nouveaux coureurs s'y mettent plus facilement, de même que les plus jeunes. Ainsi, Ben Gastauer et Romain Bardet sont devenus de vrais leaders en la matière. Ils tentent des modes alimentaires, comme le sans gluten et partagent leurs expériences. Avec des exemples à suivre comme ces deux-là, les anciens seront peut-être moins réticents.


La rédaction de TF1info

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