Ce patron d'auto-école poursuit sa grève de la faim malgré l'autorisation de rouvrir

par Léa LUCAS
Publié le 27 novembre 2020 à 18h56

Source : JT 20h Semaine

CORONAVIRUS - Le patron Patrice Reynaud a débuté une grève de la faim lors du confinement afin de voir son établissement considéré comme "essentiel". La réouverture imminente des écoles de conduite ne calme pas sa colère à l'encontre du gouvernement qui, selon lui, prend des décisions "incohérentes".

Les auto-écoles sont autorisés à rouvrir mais Patrice Reynaud a décidé de poursuivre sa grève de la faim. Le patron d'une auto-école de Sainte-Foy-La-Grande en Gironde, n'a pas été convaincu par les propos d'Emmanuel Macron et de Jean Castex.   "Nous sommes censés rouvrir mais encore faut-il en avoir envie. Avec le risque de devoir fermer à nouveau. Nous ne sommes pas des interrupteurs qu'on allume et qu'on éteint." "Et puis, cela ne se fait pas en un claquement de doigts". 

Une incohérence de plus, selon le chef d'entreprise pris de fatigue, de malaises, et qui a perdu 10 kilos depuis le début de sa grève de la faim débutée il y a presque trois semaines. "Nous allons rouvrir dans les mêmes conditions sanitaires qu'auparavant mais avec des milliers d'euros de chiffres d'affaires en moins, peste-t-il. Nous avons fermé pour rien."  

Une incohérence gouvernementale de plus

Ce sentiment est partagé par une consœur. "On aurait pu repartir plus tôt puisque le protocole sanitaire a montré son efficacité, affirme Mélody Marguerite, salariée chez campus auto-école, auprès de TF1. Chez nous, personne n'a été malade donc on repartira sur la même chose puisque ce qui marchait, marchera." 

Les auto-écoles pourront en effet rouvrir "dans le respect du protocole sanitaire" mais seulement pour préparer les examens pratiques, a indiqué le chef du gouvernement ce jeudi lors de la présentation. La préparation aux examens théoriques, comme le code de la route, continuera elle de se faire à distance. Avec le reconfinement, les leçons de code ou de conduite étaient proscrites alors que l’examen était, quant à lui, autorisé. Une situation qui avait suscité la colère les professionnels du secteur, déjà durement touchés par l'arrêt de leur activité lors du premier confinement de mars dernier.  

"Je vais tout de même essayer de remettre l'entreprise en route dans de bonnes conditions à partir de mardi 1er décembre", explique Patrice Reynaud. Mais, "ils sabordent notre vie professionnelle, notre vie privée, nos familles. Ils s'en prennent aux forces vives de notre pays". Malgré cette réouverture, "de nombreuses TPE et PME sont à la limite du dépôt de bilan", regrette le patron.


Léa LUCAS

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