Michelin va supprimer jusqu'à 2300 postes en France, sans départs contraints

AUTOMOBILE - Le groupe Michelin a annoncé mercredi qu'il allait supprimer jusqu'à 2300 postes en France, sans départs contraints, dans le cadre d'un "plan de simplification et de compétitivité".
Michelin taille dans ses effectifs. Le groupe français va supprimer sur trois ans jusqu'à 2300 postes en France, a annoncé sa direction. Selon le "plan de compétitivité" présenté mercredi, le géant du pneumatique ne prévoit pas de départs contraints et n'impute pas à la crise liée au Covid-19 cette restructuration.
Le président de Michelin Florent Menegaux a précisé à l'AFP qu'il n'y aurait "pas de fermeture d'usine, aucun départ contraint". Et d'ajouter : "Nous anticipons environ 60% de mesures de pré-retraites et 40% de départs volontaires, dans le cadre de ruptures conventionnelles collectives (RCC)."
De Clermont-Ferrand à Epinal en passant par Vannes et Troyes, cette nouvelle réorganisation concerne "tous les sites français du groupe", a précisé Florent Menegaux. "Michelin s'engage à recréer autant d’emplois qu’il y en aura de supprimés", a-t-il ajouté toutefois, vantant le modèle social protecteur de l'entreprise. En parallèle de ces suppressions de postes, Michelin compte accroître son activité dans divers domaines industriels d'avenir.
"Michelin n'abandonne pas la France"
À travers ce plan, le Bibendum vise "une amélioration de sa compétitivité pouvant aller jusqu’à 5% par an" pour les activités tertiaires et pour l'industrie, ce qui pourrait signifier "d’ici trois ans une réduction de postes pouvant aller jusqu’à 2300", sur les 21.000 que compte Michelin en France - soit 10% des effectifs.
La crise liée au coronavirus a retardé l'annonce de cette nouvelle restructuration en préparation depuis 18 mois, mais ne l'a pas causée, souligne le président de Michelin. Le nombre de départs site par site sera précisé dans les prochains mois : la direction du groupe souhaite ouvrir "rapidement" des négociations avec les organisations syndicales autour d'un "accord-cadre d’une durée de 3 ans".
Le groupe va pourtant bien et prévoit des résultats positifs pour 2020 malgré la crise sanitaire. Les dividendes distribués aux actionnaires ont augmenté à mesure que le groupe améliorait ses résultats : le dividende par action a été multiplié par trois depuis 2009. En 2020, "Michelin aura distribué 360 millions de dividendes, et 6,4 milliards d’euros en frais de personnel, dont 1,2 milliard en France", souligne Florent Menegaux.
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La direction l'assure : le groupe a encore un avenir dans l'Hexagone. "Michelin n’abandonne pas la France" et "va réinvestir une partie des économies réalisées dans le développement de nouvelles activité", souligne Florent Menegaux. Ses 15 sites industriels français se sont progressivement spécialisés dans les pneumatiques haut de gamme, agricoles, industriels, ou de compétition.
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