Économie : les grandes sociétés françaises confiantes dans leur avenir… et un peu moins dans leurs emplois

OPTIMISTES - Selon le baromètre du moral des entreprises d’Eurogroup Consulting, les patrons des grandes entreprises françaises prédisent leur sortie de crise pour la fin de l'année. Un optimiste qui n'aurait pas de retentissement positif sur l'emploi, en tout cas en France.
Ce sont des chiffres à mettre en parallèle de ceux du moral des ménages, un indicateur de la santé économique des entreprises, mais surtout de leur confiance dans leur avenir proche, qui viennent de tomber. Des chiffres encourageants face à la perspective d’une crise économique dont on ne connaît pas encore l’impact réel, à tempérer quand même quand on distingue les raisons d’une confiance forcément surprenante.
Toute l'info sur
Coronavirus : l'impact économique de la pandémie
Pourtant, les chiffres sont là : parmi le panel de dirigeants de grandes sociétés françaises sondés par Eurogroup Consulting, 68% imaginent être sorti de la crise d’ici à la fin de cette année 2021. Quatre sur cinq prévoient d’afficher en 2021 des bilans économiques stables ou en hausse. En clair, ces patrons n’imaginent pas aujourd’hui que 2021 puisse être pire que 2020. Pour eux, l’année qui s’ouvre serait celle de la “résilience”.
Lire aussi
Les risques financiers devant le risque sanitaire
Parmi les sujets qui pourraient venir contredire cet optimisme, l’étude a listé ceux que les patrons de ces sociétés regardent de plus près. Tout en haut de la liste, à 84%, les risques économiques et financiers, ceux liés à la demande des consommateurs et des entreprises, mais aussi à des craintes de défaillances d’organismes financiers, par exemple. Juste en dessous, c’est le risque sanitaire qui mobilise 55% des dirigeants, presque à égalité avec les risques cyber et les risques géopolitiques et sécuritaires. Ceux liés à l’environnement réglementaire ou aux risques environnementaux inquiètent beaucoup moins, en tout cas à courte échéance.
Crise subite, et changements durables
Quand on leur demande ce que la crise a changé dans leurs entreprises, les dirigeants sondés distinguent trois évolutions durables. D’abord, confinement et télétravail oblige, une “nouvelle organisation du travail et des pratiques managériales associées”, plutôt subie que décidée, en tout cas au début, mais dont les nouveaux usages sont rentrés dans les mœurs. Autres conséquences, qui découlent de la première : une “digitalisation/automatisation du modèle opérationnel”, et des “circuits de décision raccourcis”, le travail à distance ayant clairement servi à aplatir un peu les hiérarchies, et l’urgence sanitaire et économique à un management plus réactif.
L’emploi comme “variable d’ajustement”
Seule ombre au tableau : si les aides publiques, les baisses d’impôts de production, les prêts garantis par l’état (PGE), et le chômage partiel ont permis à nombre d’entreprises petites et grandes de maintenir leurs comptes à flot pendant la crise sanitaire, la stabilité ou l’embellie économique que prévoient les patrons sondés ne devrait pas ou peu entraîner d’embauches, le dispositif ayant surtout à maintenir l’emploi. Plus gênant : quand on leur demande s’ils ont l’intention de supprimer des emplois en France cette année, un quart des dirigeants répondent par l’affirmative, ce qu’ils n’envisagent que dans 15% des cas pour leurs implications à l’étranger. De quoi confirmer l'image d'une France qui se développe à l'international, mais se désindustrialise à l'intérieur de ses frontières.
Sur le même sujet
Miss France 2021 : Geneviève de Fontenay "très émue", Sylvie Tellier parle d'un "miracle de Noël"
Miss Provence victime de tweets antisémites, Marlène Schiappa saisit la justice
Tempête Bella : plus de 140 km/h dans la Manche et tout en haut de la tour Eiffel
Tempête Bella: jusqu'à 18.000 foyers privés d'électricité en Bretagne, Normandie, et dans le Nord Pas-de-Calais
17 marins-pêcheurs portés disparus dans l'Arctique russe
Punaises de lit : un quasi-doublement du nombre d'interventions en 2020
Les articles les plus lus
Masques en tissu à éviter, 2 m de distanciation... Les nouvelles recommandations face aux variants du Covid-19
Investiture de Joe Biden : le FBI craint une menace venant de la Garde nationale
Au crépuscule de son mandat, Donald Trump s’apprête à accorder 100 grâces présidentielles
Variants du coronavirus : le Haut Conseil de la santé publique déconseille certains masques en tissu
Jean-Pierre Bacri, le bougon préféré du cinéma français en cinq répliques cultes