En manque de visiteurs, Euro Disney annonce un plan d'urgence

Publié le 6 octobre 2014 à 8h43
En manque de visiteurs, Euro Disney annonce un plan d'urgence

RESTRUCTURATION - Euro Disney, l'exploitant de Disneyland Paris, a annoncé lundi un projet de recapitalisation d'un milliard d'euros soutenu par sa maison mère américaine The Walt Disney Company. Le plan devrait se traduire par une probable OPA et pourrait aboutir à un retrait d'Euro Disney de la Bourse de Paris.

Mickey tente de se refaire une santé financière. Euro Disney, l'exploitant de Disneyland Paris, a annoncé lundi dans un communiqué un projet de recapitalisation d'un milliard d'euros soutenu et garanti par sa maison mère américaine The Walt Disney Company. Celle-ci injectera 420 millions d'euros d'argent frais et convertira pour 600 millions d'euros de dettes en actions.

Le plan, annoncé à l'issue d'une réunion d'urgence du comité d'entreprise, devrait permettre à l'entreprise d'améliorer sa situation de trésorerie, alors qu'elle souffre depuis ses origines d'un problème de dette abyssale et fait les frais de la conjoncture morose des dernières années, qui a entraîné une désaffection des visiteurs. Il devrait se traduire par une probable OPA et pourrait aboutir à un retrait d'Euro Disney de la Bourse de Paris. Objectif : réduire significativement l'endettement du groupe, pour le ramener sous le milliard d'euros (contre 1,7 milliard actuellement).

Une érosion continue

"Cette proposition de recapitalisation d'Euro Disney est essentielle pour renforcer sa solidité financière et permettre au groupe de continuer à investir dans le parc afin d'améliorer l'expérience visiteur", estime le communiqué. Si Disneyland Paris reste la première destination touristique privée en Europe, le parc a en effet perdu un million de visiteurs l'an dernier, repassant sous les 15 millions. Au premier semestre 2014, la tendance s'était poursuivie avec 400.000 visiteurs en moins (-6%). Même chose au troisième trimestre, avec 3% d'entrées en moins dans les parcs et 12.000 nuitées en moins dans les hôtels.

Côté boursier, l'érosion du titre est également continue. Le 16 janvier, l'action avait atteint un point haut à 4,72 euros. Vendredi soir à la clôture du marché parisien, elle a fini à 3,46 euros, soit une chute de près de 27% par rapport à ce pic.


La rédaction de TF1info

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