ACTION - Le palais présidentiel a été privé de gaz pendant quelques heures, jeudi 21 juin. La CGT Mines-Energie d’Île-de-France est à l'origine de la coupure, décidée pour protester contre "la mise à mort d'EDF et du statut des industries électriques et gazières". Un projet démenti par l'Elysée.
L'action coup de poing a été sans conséquences. La CGT Mines-Energie d’Île-de-France a revendiqué le fait d'avoir coupé, jeudi 21 juin, l'approvisionnement en gaz de l'Elysée, où réside le couple Macron. Le palais présidentiel a été privé de gaz de la fin de la matinée au début de l'après-midi.
Une façon pour le syndicat de protester contre une possible privatisation d'Engie, permise par la future loi Pacte sur la croissance des entreprises présentée lundi dernier en Conseil des ministres. La loi actuelle oblige l'Etat à détenir 33% du capital ou des droits de vote d'Engie. Seuil plancher qu'il serait question de supprimer.
Attaque ouverte du gouvernement aux électriciens et gaziers
CGT Mines-Energie
Une mesure vécue comme une "attaque ouverte aux électriciens et gaziers", écrit sur Twitter une antenne locale du syndicat en joignant à son post un communiqué signé de la fédération francilienne. Le syndicat y explique avoir "décidé de couper l'alimentation en gaz de l'Elysée [...] suite à l'annonce d'Emmanuel Macron de la mise à mort d'EDF et du statut des industries électriques et gazières". Il appelle également les agents à se mobiliser "contre le dumping social organisé par le gouvernement".
🚨ALERTE🚨 MACRON S'ATTAQUE OUVERTEMENT AUX ÉLECTRICIENS ET GAZIERS 1ère Réponse : ELYSEE COUPÉ EN GAZ pic.twitter.com/iF193BRlvl — CGT Energie06 (@cgtenergie06) 21 juin 2018
Olivier Fegueux, responsable de la CGT Mines-Energie d’Île-de-France, a expliqué sur le plateau de BFM TV que "sa fédération n'avait de cesse d'interpeller le président de la République et le gouvernement sur le démantèlement du service public de l'électricité et du gaz" et qu'elle avait décidé de mener cette action faute de réponse.
L'Elysée ayant démenti jeudi après-midi le démantèlement total d'EDF, le responsable syndical a réclamé un "démenti écrit" et a fait état de "plus de 150 sites en occupation permanente jour et nuit et week-end compris sur l’ensemble du territoire français".